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Dossier de la Rédaction

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Madagascar, Gare routière à problèmes

L’espace qui sert actuellement de parking et de garage pour véhicules est au centre d’un litige.

Un jour post-pluvieux de juillet 2014 dans l’enceinte de la gare routière de Madagascar, dans le 3e arrondissement de la ville de Douala. Quelques camions garés ici, d’autres véhicules en réparation par-là, des épaves aussi. L’équipe de reportage croit d’ailleurs reconnaitre les restes de la Lite-Ace impliquée dans un accident mortel sur l’axe Douala-Edéa en juin dernier. Et surtout, le calme règne. Loin des bruits du voisin marché de Madagascar. Loin surtout de l’effervescence qu’aurait dû connaitre la gare qui avait été désignée, selon des arrêtés du délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala datant de 2008, comme un point d’embarquement provisoire pour les régions du Centre, du Sud et de l’Est, pour les départements de la Sanaga-maritime et du Nkam.

Et le 9 juillet dernier, à la faveur d’une réunion avec le ministre des Transports à Douala, les responsables des syndicats ayant investi dans le projet rappelaient la gare routière de Madagascar au bon souvenir des autorités et du public, demandant l’inauguration officielle de l’espace. En réponse, le gouverneur de la région du Littoral, Joseph Beti Assomo, évoquera un problème juridique. Les transporteurs, réunis au sein du Gic Transcar Interco, chargé de la gestion de la gare, se disent surpris de cette « nouvelle » information, à l’image d’Edouard Yetchang, Sg du Regroupement des syndicats des Transports urbains et interurbains, qui déclare : « Il faut qu’une délégation de notre regroupement rencontre M. le gouverneur du Littoral pour qu’il écoute notre version des faits ».

Actuellement donc, le lot de 5391 m² sur lequel est implantée la gare routière de Madagascar appartient désormais à un autre opérateur. Des responsables du Gic, notamment Mahop Mesack, gérant de la gare, pointent un doigt accusateur sur la Mission d'Aménagement et d'Équipement des Terrains Urbains et Ruraux (Maetur), avec laquelle des transactions avaient été entamées pour l’acquisition de ce terrain. L’organisme de son côté ne reconnaît pas Transcar Interco comme client, et donc comme interlocuteur. Et pour cause, le lot au centre de l’affaire avait pour demandeur « Gare routière de Madagascar représentée par Ngompo René ». Ngompo qui était censé être le mandataire de la personne morale Setracaucam. Une phrase de Edouard Yetchang est d’ailleurs révélatrice de ces données qui semblent faussées dès le départ : « Le leader de Setracaucam à l’époque avait joué de ruse, avait mis les papiers à son nom alors que c’était pour le regroupement ».

Le nommé Ngompo René, interface donc avec la Maetur, est décédé en 2010. Et sur les 22 449 465F que coûtait le terrain au moment du début des transactions en 1997, la Mission d’aménagement souligne qu’un peu plus de 10% seulement ont été payés. Un chiffre qui n’est pas démenti par Mahop Mesack. Et selon ses additions, sur la base des documents qu’il possède, les versements s’élèvent à 3 650 000F. Dernier versement, le 8 mars 2005. Soit cinq ans après le délai qui aurait été fixé au 24 juillet 2000. Délai rappelé par Marcelin Ndoumbe, délégué régional de la Maetur pour le Littoral. Malgré tout, les transporteurs ont décidé de ne pas baisser les bras.


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