Les préparatifs pour une célébration spéciale des héros de la résistance nationale sont en cours.
1914 – 2014. Un centenaire. 100 ans que Rudolf Duala Manga Bell et son fidèle secrétaire Adolf Ngosso Din se faisaient pendre par l’administration coloniale allemande. Un 8 août. Le même jour, à même pas mille lieues de Douala, à l’intérieur des frontières du Kamerun, Henri Madola, chef Batanga, tombait sous les balles. Une mort par fusillade qui sera aussi réservée à un traitre à sa patrie repenti, Martin-Paul Samba. Lui qui aura dompté les révoltes anticoloniales de ses frères de peau et de terre aux côtés des Germaniques de 1894 à 1902.
Ce même jour, et au cours de l’an 1914, d’autres y laisseront leur vie, en déportation parfois, ou écoperont de longues peines d’emprisonnement. Et tous ces défenseurs de l’intégrité nationale, connus ou inconnus, recevront un hommage pendant la célébration du centenaire de la mort de ses martyrs. Et à occasion spéciale, commémoration spéciale. Au lieu de l’habituelle semaine d’activités des éditions précédentes, les festivités iront cette année d’août à décembre 2014. Et, même si 1914 est l’année-référence pour la célébration, quelques personnalités, figures de la résistance avant ou peu après, ont été retenues. C’est le cas du roi devenu mythique pour ses sujets du côté de Buea, le chef Bakweri Kuva Likenye, mort mystérieusement en 1894. Après une farouche opposition à la puissance coloniale qui a dû s’y reprendre à deux fois avant de le vaincre.
Pour le comité d’organisation, « Les célébrations d’août à décembre 2014 ont l’ambition de lancer des journées commémoratives qui s’enrichiront d’année en année, intégrant des hommages aux grandes figures de la résistance venant d’autres pays d’Afrique ayant vécu la présence coloniale allemande ». Au programme : conférences, soirées festives, représentations théâtrales, concerts, plantation d’arbres symboles, inaugurations de monuments hommages, rites traditionnels, honneurs militaires, culte œcuménique…Et parmi les personnalités qui interviendront dans les différents échanges, des universitaires et auteurs comme le Pr Kum’a Ndumbe, le Pr Nsamè Mbongo ou des militants comme Henriette Ekwe.
