Le vice-président de la Banque mondiale pour la région Afrique l’a déclaré mercredi lors d’une conférence de presse dans la capitale.

La visite de travail du vice-président de la Banque mondiale pour la région Afrique, Makhtar Diop, entamée à Yaoundé lundi dernier, se poursuit jeudi à Douala où il va rencontrer le secteur privé avant de s’envoler dans la soirée pour Kinshasa (RDC). Mercredi après-midi, il a donné à l’hôtel Hilton une conférence de presse avec le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, Emmanuel Nganou Djoumessi. « Je quitte Yaoundé avec le sentiment d’une mission qui a été riche et fructueuse », a déclaré l’hôte du Cameroun dans son propos liminaire. Evoquant la « riche discussion » avec le chef de l’Etat Paul Biya sur le développement de la partie nord du Cameroun. Makhtar Diop s’est également dit impressionné du rythme auquel est exécuté le projet de construction du barrage de retenue  de Lom-Pangar qu’il a visité mardi. Financé à hauteur de 64 milliards de F environ par la Banque mondiale, ce projet vise à soutenir le développement économique du Cameroun et à améliorer l’accès des populations et des entreprises à l’électricité.                                                                                                                  Le vice-président de la Banque mondiale pour la région Afrique a par ailleurs annoncé la signature dans les prochains jours des accords de crédits relatifs à deux importants projets. Il s’agit du Centre d’excellence du Cameroun et du projet de transport multimodal. Sur le premier projet, il faut savoir que l’Université de Yaoundé I a été sélectionnée comme Centre d’excellence en technologie de l’information et de la communication, répondant à un appel d’offres de la Banque mondiale et en partenariat avec l’Association des Universités africaines.  Ce centre sera financé à hauteur de 3,89 milliards de F environ par un crédit de l’Association internationale de développement (IDA) et permettra aux étudiants camerounais de se doter de compétences scientifiques et technologiques de pointe.                                                                                                                                                Quant au projet de transport multimodal, la Banque mondiale va lui allouer un crédit d’environ 34, 6 milliards de F. Cet argent contribuera au financement de l’amélioration des infrastructures routières et ferroviaires sur l’axe Yaoundé-Kousseri, afin de faciliter le commerce intra/inter-régional le long du corridor Douala-N’Djamena, puis d’accroître l’efficacité et l’efficience des transports multimodaux le long de ce corridor.                                  Pour sa part, le ministre Emmanuel Nganou Djoumessi a parlé de  « convergence des points de vue » avec la Banque mondiale, annonçant également que le partenariat avec cette institution sera densifié avec les projets qui seront concrétisés par des actes juridiques dans les prochains jours. Il a insisté sur les avantages que le Cameroun va tirer de sa récente éligibilité au guichet BIRD, en relation avec le financement des infrastructures structurantes dans le pays. Dans cette perspective, le gouvernement et la Banque mondiale ont initié un programme d’investissement sur la base d’une enveloppe prévisionnelle d’environ 400 milliards de F.