Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

L’avenir du journal papier en débat

table-ronde-sopecamDifférents acteurs se sont retrouvés jeudi à l’hôtel Hilton, dans le cadre d’une table-ronde sur les relations presse écrite – Internet.

« L’avenir de la presse écrite face à la montée en puissance d’Internet ». C’est le thème de la table-ronde ayant rassemblé jeudi, en mi-journée, différents acteurs de la société et des médias. Journalistes, chefs d’entreprises de presse, responsables de la presse cybernétique au Cameroun et à l’étranger, diplomates, écrivains de renom, étudiants d’écoles de journalisme et des personnalités du secteur de l’éducation aussi. Leurs échanges ont porté sur deux principaux aspects : les tendances dans les pays des panelistes et l’exploration des pistes de sortie, pour qu’Internet ne soit plus une menace, mais un atout pour la presse écrite en Afrique.

Premier à s’essayer à l’exercice, Mbaire Bessingar, directeur de l’Agence tchadienne de presse. « C’est un problème brûlant : la presse écrite a toujours été menacée mais trouve des ressources pour survivre. Quand la radio et la télévision sont arrivées, c’était le même cri d’alarme. L’Internet se trouve dans le même sillage de menace aujourd’hui. Mais, la presse écrite ne peut pas disparaître parce qu’elle est le média de recul, un précieux outil de recherche  et de documentation pour bon nombre de lecteurs : étudiants, universitaires, historiens. Et puis, le taux d’accès à Internet encore très faible dans nos pays fait l’affaire de la presse écrite », explique-t-il succinctement.

Zida Rabankhi, directeur de publication de « Sidwaya », s’aligne sur le même courant de pensée, au regard des pratiques en cours au Burkina Faso, son pays. « Nous sommes dans un contexte où nos populations ne savent pas lire et écrire en français ou en anglais. La presse écrite étant confrontée à des problèmes de pouvoir d’achat, de coûts de production, distribution, ressources humaines importantes, Internet apparaît comme une bouffée d’oxygène parce qu’il permet aux journaux de recruter de nouveaux lecteurs et de se rendre visibles », a-t-il dit. Pour le Sénégalais Daouda Mane, rédacteur en chef du journal « Le Soleil », sur le web depuis 1998, « la technologie n’est rien, c’est l’usage que chacun en fait qui importe ». Fort des opportunités qu’offre Internet, une rédaction online est en train d’être créée au sein de sa publication. Pour ces orateurs, comme pour les suivants, dont Calixthe Beyala, écrivain, Virgilio Ela Motu Mangue, Dg de la télévision équato-guinéenne, Dieye Moustapha, directeur du journal sénégalais « Afrique démocratie », Xavier Messe du quotidien camerounais « Mutations », ce n’est pas demain que la presse écrite mourra. Surtout pas à cause de l’Internet.

Les experts Dr Baba Wame, enseignant à l’ESSTIC, et Eugene Nforgwa du « Standard Tribune.com » apportent du bémol à ces assurances, invitant les acteurs de la presse écrite à plus de circonspection. « La presse écrite ne pourra jamais mourir certes, mais elle doit s’attendre à des mutations. Beaucoup de journaux l’ont compris en créant des sites compagnons sur le web. Le salut de la presse écrite passe par le renouvellement des supports et titres. Elle doit continuer à se fonder dans le respect des règles éthiques et déontologiques, à accentuer le respect des fondamentaux, talon d’Achille du web », soutient Baba Wame.

Au terme d’un débat de trois heures, la parole est revenue au directeur général de la Sopecam, Marie Claire Nnana, pour le mot de la fin. « Je dois avouer que c’est exprès que nous avons choisi un thème provocateur et nous avons été heureux de constater qu’il y a beaucoup de passion, une unanimité dans ce panel pour dire que la presse écrite n’est pas prête de mourir. En tant que chef d’entreprise, je me pose quand même la question de savoir si l’essentiel est de survivre ou de vivre tout simplement ? Tout le monde et toutes les institutions veulent une vie de qualité. Est-ce que les journalistes ont les conditions de travail acceptables ? Est-ce que nous avons les salaires qu’il faut et les moyens de faire les investissements nécessaires ? » Le Dg de la Sopecam ne fait pas mystère de sa réponse. Chacun devra y réfléchir à son niveau.table-ronde-sopecam


Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière