Les sous-sols de la Sopecam, société éditrice de Cameroon Tribune recèlent une petite merveille. Un bijou technologique devant permettre un gain de temps et d’énergie dans la chaîne de fabrication du journal.
Ce modèle récent du Computer to plate (CTP) a commencé à être installé mercredi dernier. L’appareil dernier cri de la marque japonaise Screen est la star du moment à l’atelier prépresse. Dans une salle climatisée, Gilles Heddebaux, technicien français de l’entreprise 2N Graphic, est au four et au moulin. Aux côtés de deux techniciens de la Sopecam, il bichonne la nouvelle venue et la soumet à une série de tests pour parfaire son installation. Entre deux vérifications, le technicien tente d’expliquer avec clarté l’utilité du CTP. « C’est une machine qui sert à fabriquer des plaques pour l’impression du journal », dit-il. Pour le commun des mortels, étranger au milieu de l’imprimerie, une plaque est en quelque sorte une planche qui sert à visualiser les pages du journal avant son tirage. « Tout simplement, la plaque sert de photocopieuse pour reproduire 10.000 ou 20.000 journaux. Le CTP aide donc à la fabrication rapide des plaques », éclaire Jean-Baptiste Koue, directeur technique à la Sopecam.
Pourquoi l’entreprise a décidé de se doter d’un CTP new look alors qu’elle en possédait déjà un ? Selon le directeur technique, « les deux machines vont travailler simultanément et le temps de travail va être réduit de trois ou quatre heures quand tout marche bien. Car la nouvelle machine produit 22 plaques à l’heure, alors que le premier CTP produisait 16 plaques à l’heure. » Et Antoine Emvana, chef de l’atelier, y va de ses éclaircissements : «Avant le travail était assez fastidieux. Aujourd’hui, on a une sorte de logiciel intelligent à qui on peut commander des pages. On a un gain de temps, de qualité, et les erreurs humaines sont minimisées. L’ancienne machine produisait une plaque toutes les 10 minutes, or, la nouvelle fait le même travail en quatre minutes. Une aubaine, car le volume de travail à la Sopecam a augmenté. »
Le CTP flambant neuf est écologique. « Il est doté d’un économiseur d’eau et de produits, ce qui baisse le coût de traitement des plaques », explique Gilles Heddebaux. Un ingénieur de la Sopecam va suivre une formation des formateurs pendant 10 jours, puis à son retour il va compléter la formation des techniciens sur place. La Sopecam répond ainsi à une politique d’innovation. « Depuis 2010, la Sopecam est dans un vaste programme d’investissement pour moderniser son outil de production, et dans ce programme les équipements de la chaîne de fabrication de Cameroon Tribune occupent une place de choix. » Après la nouvelle rotative, dont la vue du chantier n’échappe plus à personne, le deuxième CTP vient sécuriser la chaîne de fabrication du journal.
