Alors que les lampions viennent de s’éteindre sur les festivités du 40e anniversaire du Quotidien national bilingue Cameroon Tribune, les lecteurs et tous les autres partenaires se tournent déjà vers l’avenir. Et demain, quel Cameroon Tribune ? Il n’est d’ailleurs pas évident que, confrontés à la même interrogation inéluctable, les journalistes, les techniciens et le staff du journal national bilingue aient trouvé des réponses immédiates et pertinentes, tout en y réfléchissant et continuant d’assurer chaque parution quotidienne.
Dans les espaces à eux réservés pendant les semaines écoulées, de nombreux lecteurs, des enseignants en communication, des directeurs d’autres publications de la presse écrite au Cameroun, des annonceurs, des partenaires privilégiés ou non, ont exprimé de multiples attentes parfois contradictoires. Sans prétention à l’exhaustivité ou à un résumé synthétique, il en ressort des points à relever et, selon les vœux exprimés, à prendre en compte pour l’avenir : un journal plus ouvert aux lecteurs, accordant davantage de place aux nouvelles de nos régions mais aussi à l’analyse pour une meilleure compréhension des faits et des méfaits, plus volumineux et plus ouvert aux nouvelles technologies de la communication dont le web … Le directeur de publication du Quotidien national bilingue n’a pas manqué, lors de la table ronde organisée sur l’avenir de la presse écrite face à internet, de mettre l’accent sur la fonction de reliance sociale du journal et les nécessaires mutations à opérer pour la vie à venir. C’est le même son de cloche d’adaptation aux nouvelles technologies, grâce à l’appui des pouvoirs publics, vers un journal plus volumineux. Adaptation aussi au nouvel environnement socio-économique pour la conquête plus audacieuse de lecteurs et de marchés, en zone CEMAC et au-delà. Ce message, les participants à la soirée de gala l’ont entendu de la part du président du conseil d’administration de la SOPECAM.
Tous en conviennent donc : le CT d’aujourd’hui, qui n’est pas celui d’hier, ne saurait demeurer celui de demain. De toute évidence ! L’évolution souhaitée ou voulue, selon des analyses convergentes du management et d’observateurs apparemment avisés, passe par une modernisation, en cours, de l’outil de travail. Mais s’agissant particulièrement de la presse écrite face à internet, les participants à la table ronde déjà évoquée ont tous conclu avec un bel élan d’optimisme que le journal ne mourra pas. Ils sont cependant d’avis que l’avenir de Cameroon Tribune sera édifiant dans la complémentarité entre le journal-papier et le web. En d’autres termes, toujours selon les spécialistes, il est question pour CT de faire animer un site-compagnon qui conduise les lecteurs à lire des informations plus développées et analysées dans le journal-papier. Toujours d’après les mêmes analystes, la bonne qualité des images quasi-exclusives signées CT et la grande quantité d’annonces peuvent contribuer à cette complémentarité avec le web. La réflexion sur le CT de demain est déjà ouverte.