La capitale est en proie à un incendie  dont les conséquences s’annoncent catastrophiques.

Ce mardi, les Libyens ont retenu leur souffle. Spécialement les habitants de Tripoli, la capitale, qui est le théâtre d’un important incendie de dépôts d’hydrocarbures depuis plusieurs jours.

Deux gigantesques réservoirs de pétrole ont continué de brûler ce mardi. Cet incendie préoccupe au plus haut point. Il a pourtant contribué à faire tomber la tension qui prévalait dans la ville depuis des semaines. Mardi, il n’y a presque pas eu de combats dans la capitale libyenne. Les activités économiques étaient également en berne. Mais pour les populations, c’est quasiment un scénario noir : plus d’essence depuis une dizaine de jours, plus d’eau et des coupures d’électricité permanentes.

 Pour Otman Benssassi, homme politique et ex-membre du CNT, le Conseil national de transition,  cité par RFI, « éteindre l’incendie, est très dangereux pour les gens qui interviennent, car ils n’ont pas de matériel nécessaire ni les experts pour arriver à arrêter ce feu. Actuellement, ils essayent de refroidir les dépôts qui sont autour pour qu’ils ne chauffent pas ». Tout juste  a-t-on appris dès lundi que l’Italie s’était portée volontaire pour aider le gouvernement libyen à juguler l’incendie qui menace la capitale. Mais l’intervention italienne est subordonnée à l’arrêt des combats.

Pour autant, l’exigence italienne a peu de chances d’être suivie. En effet, à Tripoli, les autorités libyennes semblent débordées. Et à Benghazi, les combats se poursuivent. Mardi, les troupes du général Haftar ont eu fort à faire face aux Islamistes. Un avion  militaire d'Haftar a été abattu mardi. A Benghazi, c’est le même scénario qu’à Tripoli, pas d’eau, pas d’électricité. Face au chaos, la plupart des pays occidentaux ont demandé à leurs ressortissants de quitter la Libye. La  Chine qui comptait encore une colonie évaluée à un millier d’hommes en Libye, a ainsi suivi l’exemple des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne,  de la France, de l’Allemagne, des Pays-Bas et des Nations unies. La violence en Libye, qui dure depuis des mois, est entrée dans une nouvelle phase. En deux semaines, on a dénombré plus de cent morts et toute autorité centrale semble avoir disparu.