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Dossier de la Rédaction

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Le « Leda » refait surface à Maroua

En dehors des supermarchés, l’emballage plastique non biodégradable a repris  droit de cité.

Juste le temps de baisser un peu la garde, revoici les emballages plastiques non biodégradables. Au marché central de Maroua, en dehors de supermarchés et du secteur de la boucherie où les vendeurs se méfient de tous les clients, les petits commerçants font reprendre du service aux emballages plastiques non biodégradables communément appelés « Léda ». En réalité, «pour la plupart des cas, quand un client demande, les vendeurs n’hésitent pas à lui emballer son produit dans le « Léda ». Mais s’il ne demande pas, ils restent indifférent », fait remarquer Yougouda, un client du marché central de Maroua. D’autres lui ont même  trouvé un nom, « Secret ». C’est le mot de passe de ceux qui ne veulent pas se faire prendre par les services de contrôle qui descendent régulièrement sur le terrain. Parfois,  le commerçant demande au client s’il doit servir l’article avec le « secret ». L’indifférence du client lui fait comprendre tout de suite que ce dernier n’est pas du réseau, et il s’abstient de lui emballer avec le « Léda » de peur de se faire prendre.

On ne le dira jamais assez, les emballages plastiques non biodégradables constituent un véritable problème écologique. Pour lutter contre ce phénomène, des habitants de Maroua s’organisent. « Depuis un certain temps j’utilise plus les papiers journaux pour emballer ma marchandise parce qu’on nous a dit que les plastiques sont très dangereux », explique Souraiya, une vendeuse de beignets. Même scénario dans les supermarchés de Maroua. A défaut d’utiliser des enveloppes en papier comme emballage, elle vous propose d’acheter des sacs biodégradables stockés juste près d’elle. Désormais, dans la ville de Maroua, les habitants font un effort de tenir avec eux un petit sac biodégradable à chaque fois qu’ils sortent de la maison. Toutefois l’interdiction d’utiliser les emballages plastiques non biodégradables ne se passe pas sans heurt. Hier dans une boulangerie de la ville par exemple, on surprend Nsam, un client en pleine discussion avec une serveuse. Assez surchauffé, il demande à cette dernière, « madame, comment pouvez-vous me remettre, dans les mains, deux boîtes de lait, un paquet de sucre et du pain ? Je ne peux pas les transporter. Il fallait me dire bien avant que je ne passe ma commande que vous ne disposez pas d’emballage, j’aurais trouvé une autre solution », dit-il en grondant.

Au niveau des délégations régionales du Commerce et de l’Environnement de Maroua, on ne baisse pas les bras dans cette bataille contre l’usage des emballages non biodégradables. Pour Boubakary Abdoulaye, délégué régional du Commerce pour l’Extrême-Nord, l’arrêté conjoint portant réglementation de la fabrication, de l’importation et de la commercialisation des emballages non-biodégradables signé par le ministre de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable et celui du Commerce du 24 octobre 2012 a donné deux ans aux différents acteurs pour se conformer. « Il n’est pas du tout question de baisser les bras. Nos équipes ne vont pas se lasser de déposséder ceux qui continuent à les avoir, ça leur fera des pertes», fait remarquer Boubakary Abdoulaye.

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