Une session de formation de deux jours organisée à Kribi à l’intention des chefs de station de pesage et des inspecteurs régionaux par le Mintp.

Sur nos routes, malgré la sensibilisation, l’on dénombre encore des actes d’incivisme tels que la fuite des camions qui persistent dans les surcharges et le non respect des gabarits autorisés. Des actes qui ont pour conséquence la dépréciation accélérée du niveau de service offert par la route, sa destruction complète à moyen terme avec, à la clé, des dépenses estimées à plusieurs milliards de F. « Les problèmes rencontrés dans le pesage routier sont ceux de la gouvernance parce que si nous prenons la résolution de protéger la route conformément aux dispositions de la loi de 1996 relative à la protection du patrimoine routier, je pense que nos routes vont survivre et seront entretenues parce que le pesage routier est d’abord un entretien préventif », a expliqué Victor Kanga, consultant. Et de poursuivre : «  Lorsque cet entretien est fait de manière optimale, les économies générées peuvent entraîner des investissements dans d’autres secteurs ». C’est dans cette perspective que le ministère des Travaux publics (Mintp) a organisé les 30 et 31 juillet dernier à Kribi, une session de formation à l’intention des chefs des stations de pesage routier et des inspecteurs régionaux de protection et de surveillance du réseau.

Cette session présidée par le préfet de l’Océan, Antoine Bisaga, qu’accompagnait Léopold Akono Mvondo, directeur de l’entretien et de la protection routiers, ambitionne d’accroître les capacités professionnelles des acteurs à travers l’appropriation des textes et des procédures en vue d’un rendement meilleur garantissant la durabilité de nos routes. C’est pourquoi, les chefs des stations doivent au moins échanger une fois par an afin de réveiller ce qu’ils ont oublié, d’où le choix des thèmes : le code déontologique, la présentation des rapports de qualité, etc. Il a été aussi question pour ces experts d’égrainer les difficultés rencontrées. « A Mbankomo, puisque les chauffeurs des camions savent que nous n’avons pas les moyens de les pourchasser en cas de fuite, ils passent directement sans se faire peser. Il y a aussi le problème du contournement des stations parce qu’il y a plusieurs voies adjacentes », a déploré Christian Soumelong Ndobo, chef de la station de pesage de Mbankomo. D’où quelques propositions à savoir la sensibilisation accrue auprès des transporteurs notamment les propriétaires des camions qui, très souvent, ne connaissent pas la réglementation en vigueur.