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Dossier de la Rédaction

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Contre la fatalité du chaos, l’union et le travail

Certains confrères de la presse nationale avaient réclamé bruyamment la prise de parole des plus hauts responsables de l’exécutif, dans la torpeur et l’émoi nés des incursions particulièrement meurtrières du mouvement extrémiste Boko Haram, à Hilé Alifa et Kolofata, il y a seulement cinq jours. Ils avaient le sentiment que le traumatisme généré par la graduation dans l’horreur et la barbarie des exactions de la secte islamiste contre les populations et les notabilités camerounaises ne pouvait être transcendé que par une parole de consolation du père de la nation lui-même, appuyée par son ferme engagement à juguler la menace Boko Haram, et à protéger les populations et les biens du pays, comme par le passé, ou mieux que par le passé.

Le président de la République avant de s’envoler samedi pour le sommet Afrique – Etats-Unis, prévu à Washington, a donc parlé aux Camerounais avec empathie, avec émotion, avec l’assurance du capitaine tenant ferme son gouvernail, mais aussi avec la détermination et la fermeté qu’on lui connaît lorsque la sécurité des Camerounais et l’intégrité de la nation sont mises en danger. Le chef de l’Etat a parlé, non pas parce que certains médias l’y exhortaient, lui qui n’a jamais été un forcené de la visibilité médiatique obnubilé par la communication et ses effets savamment calculés, mais parce qu’il avait jugé que le moment était propice pour délivrer son message aux Camerounais. Comme à d’autres moments-clés de l’histoire récente. Après avoir fait prioritairement son devoir de chef des Armées en s’instruisant des raisons de la violence des attaques et de la faiblesse de la riposte, il a sanctionné des hauts gradés de l’armée et procédé à leur remplacement immédiat, avant de rassurer les Camerounais sur la pertinence et le professionnalisme du dispositif militaire camerounais sur le front de la lutte contre Boko Haram.

Si celui-ci néanmoins a été réorganisé et renforcé, selon son propre aveu, c’est que la stratégie dans cette drôle guerre est appelée à être dynamique, adaptable et mouvante, selon les ruses de l’ennemi, selon les paramètres les plus significatifs dont il dispose seul, malgré ce que les médias croient en savoir. Les maîtres-mots restent donc confiance, vigilance et loyauté. Des soldats camerounais sont au front, pour garantir la sécurité de toutes les populations, et en premier lieu celle de l’Extrême-Nord, dont nous nous devons d’être solidaires. Des dizaines d’entre eux y ont déjà laissé leur vie, comme cibles de la violence la plus crapuleuse, ou comme victimes collatérales. Pour eux, pour la terre que nous aimons, parce que Dieu nous en a fait don et nous y a fait naître, nous devons garder confiance en ceux qui nous gouvernent. Comme le président nous le confirme dans un élan martial et sans appel : « Ce n’est pas Boko Haram qui va dépasser le Cameroun. Nous continuons le combat et nous les vaincrons. »

De quoi mettre du baume au cœur de tous ceux qui étaient tentés par la sinistrose et qui croyaient que l’Afrique était condamnée aux conflits et aux guerres.

De quoi réveiller ceux qui se demandaient si l’exception camerounaise, havre de paix et de tolérance, était un leurre… La meilleure réponse de Paul Biya à ces doutes et ces questionnements, c’est le refus de la fatalité, du chaos, à travers ce voyage même du président de la République aux Etats-Unis, à l’invitation du président Obama. Une visite où seront convoquées les questions aussi diverses que la paix, le développement économique, la gouvernance. Le président Biya, qu’accompagne une forte délégation, invite les investisseurs américains à venir participer à la construction du Cameroun, pays de grandes opportunités humaines, naturelles, en quête de technologies innovantes et d’investisseurs. En somme, l’heure de la diversion n’a pas sonné !

Quant aux Camerounais, le meilleur moyen pour eux de conjurer les menaces sécuritaires et les peurs irraisonnées, c’est de rester unis autour de notre projet de société, les Grandes Réalisations, dont le temps d’exécution ne court qu’un risque, c’est celui d’être retardé du fait d’un environnement immédiat menaçant. Parce qu’il est inexorablement en marche, avec des résultats macro-économiques encourageants. Un taux de croissance économique de près de 6% en 2014, le relèvement du salaire minimum interprofessionnel Garanti (SMIG), la gratuité des antirétroviraux pour les malades de sida, la gratuité du traitement du paludisme pour les enfants de 0 à 5 ans, etc.

Certes, il nous faut encore plus de hardiesse pour parachever les réformes socio-économiques qui ouvriront définitivement les portes aux investissements directs étrangers, si nécessaires à l’atteinte d’une croissance économique à deux chiffres, à la création d’emplois qui est sans doute pour l’heure la question la plus cruciale. Tant elle touche à la jeunesse.

Il y a quelques jours, le gouvernement camerounais annonçait la création d’une dotation spécifique de 45 milliards de francs, pour les réseaux routier et ferroviaire du grand Nord. Il faut s’en réjouir : le développement et la modernisation du pays, c’est la réponse la plus appropriée aux extrémistes religieux et politiques. Tâche pour laquelle le Cameroun ne saura jamais assez compter sur ses amis. Ses vrais amis.

« Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent », écrivait Victor Hugo dans Les Châtiments. Le Cameroun agressé par Boko Haram, n’en est pas à son premier combat, rappelle le chef de l’Etat. De la lutte pour l’indépendance, à celle pour le pluralisme, en passant par la guerre de Bakassi, les pirates de la mer, on a tout vu. Les périls de l’ère moderne, pour être plus subtils ou plus irrationnels, ne constituent pas moins de nouveaux sujets de préoccupations… et de lutte. Le prosélytisme des occidentaux sur leurs coutumes, le néo-colonialisme, l’aide économique liée. Sans oublier Boko Haram, devant qui les Camerounais, peuple de lutteurs, ne baisseront pas les bras.

 

 

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