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Dossier de la Rédaction

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Insalubrité dans les logements Sic, à qui la faute ?

Les occupants à Yaoundé et la société Immobilière se rejettent la responsabilité.


Des murs défraîchis, des alentours non-entretenus, des ordures ménagères jetées à même le sol dans la cour…  Les habitations de la Société immobilière du Cameroun (Sic), communément appelées camp Sic de Yaoundé affichent toutes, ou presque, le même visage. Et celui de Biyem-Assi, précisément au lieudit Rond-point express, a quelque chose de plus que les autres. Une marre d’eau noire a pris ses quartiers à l’entrée principale du bâtiment « M ». Ce lundi, le lieu semble désert à cette heure (9h) de la matinée. La sonnerie est mise à contribution. Après deux portes closes, l’on tombe sur une locataire. Avant même que la question ne lui soit posée, la dame raconte : « Depuis trois semaines, les excréments provenant des fosses sceptiques entrent dans les appartements du rez-de-chaussée. Nous sommes dépassés par cette situation. Nous avons exposé le problème aux responsables de la Sic mais nous attendons toujours », explique-t-elle sous anonymat, de peur de répression.  Un autre locataire s’invite à l’échange : « La Sic n’entretient pas notre environnement. Nous avons des déchets qui inondent nos domiciles. On a des problèmes de canalisation et c’est depuis des mois que la situation perdure. C’est invivable », assure-t-il. Le tour effectué dans d’autres cités prouve que les locataires de ces habitations souffrent des mêmes maux. Au camp Sic Nlongkak, à la Cité-verte ou à Mendong et autres, les locataires soutiennent que ce n’est pas à eux que revient l’entretien des lieux.

Mais qui doit désherber, balayer et vidanger les fosses des cités Sic de Yaoundé ? « C’est le propriétaire », reconnaît une source bien introduite dans une des agences de la Sic. A condition de ne pas mentionner son nom ou son poste, l’homme assure que toutes ces tâches sont dévolues à la Sic. Les logements n’affichent pas ce  visage peu reluisant faute d’entretien de la part  de la société, tempère notre source : « Nous désherbons. Nous avons des agents à cet effet. Mais les locataires ne veulent pas entendre qu’ils peuvent aussi tenir la machette ou le balai. » Elle poursuit : « Et parfois lorsque que nous entamons ce travail à Biyem-Assi, durant cette saison des pluies, on n’aura même pas encore fait le tour des sept camps Sic de la ville, que le premier est déjà envahi d’herbes. » Et au sujet des vidanges, la source explique que des efforts sont faits dans ce sens par la société immobilière, mais les locataires ne jouent pas leur partition. « Les femmes sont en grande partie responsables de l’obstruction de ces tuyaux. Car lors des vidanges, la majorité des déchets est composée de leurs serviettes hygiéniques. Viennent ensuite les serpillères et les ordures ménagères. Comment peut-on jeter tous ces objets dans les W-C et se plaindre lorsqu’ils sont bouchés ?», demande-t-elle.

A la Sic en tout cas, l’on promet de continuer  l’entretien de ces habitations. Mais l’on compte sur les habitants, qui devraient considérer ces maisons comme leurs propres demeures.

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