Bilan provisoire du tremblement de terre survenu dimanche dans la province du Yunnan.
La terre a tremblé dans le Yunnan, une province du sud-ouest de la Chine. Dimanche soir, un violent séisme de magnitude 6,1 a causé la mort d’au moins 381 personnes et blessé jusqu’ici, plus de 2000 autres.
Ce bilan ne cesse de s’alourdir au fil des heures, car le Yunnan est une zone très difficile d’accès en temps normal et le séisme survenu en complique davantage l’accès. Les conditions météorologiques sont particulièrement mauvaises et les routes sont impraticables. Dans de telles conditions, les secouristes et les soldats mobilisés pour venir en aide aux sinistrés éprouvent d’énormes difficultés dans leur tâche. 7 000 soldats et secouristes ont été dépêchés sur les lieux du sinistre. Ils ont pour mission de prendre en charge les blessés et de les transporter vers les structures hospitalières locales.
La région montagneuse du Yunnan avait déjà connu un séisme d’une moindre ampleur, il y a deux ans. Par ailleurs, en 1974, un tremblement de terre de 6,8 dans la même région avait tué plus de 1 500 personnes, selon l'agence officielle Chine nouvelle. Mais cette fois, les dégâts sont considérables. Outre les centaines de morts et milliers de blessés enregistrés, plus de 12 000 maisons se sont effondrées en quelques minutes et environ 30 000 ont été endommagées. A la suite de la secousse, les réseaux d'électricité et de télécommunications ont été coupés à travers la région et environ 230 000 résidents ont été évacués d'urgence, d’après les autorités chinoises. Le séisme de dimanche est le plus meurtrier dans la région depuis 14 ans. Après la première onde de choc, quatre répliques du séisme ont de nouveau secoué cette partie de la Chine.
Depuis dimanche, il y a une mobilisation générale en Chine pour venir en aide aux sinistrés. Lundi matin, selon l’agence Xinhua, le Premier ministre chinois Li Keqiang, à la tête d'une équipe de hauts responsables, s’est rendu dans la province du Yunnan pour inspecter la situation et diriger les opérations de secours. Le drame qui a frappé la Chine a suscité un élan de compassion au-delà des frontières nationales. Ainsi, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, dans un communiqué de presse publié par son porte-parole, « présente ses condoléances au gouvernement chinois et aux familles des personnes tuées, et ses plus sincères condoléances à ceux qui ont été blessés ou affectés autrement par cette catastrophe». L’Onu se dit, par ailleurs, prête à apporter son aide et à mobiliser tout le soutien international nécessaire.
