Grossistes, revendeurs et consommateurs perdus depuis quelques jours.

Le gaz de Nicole F., ménagère vivant à Akwa-nord est fini vendredi en fin de soirée. Le matin suivant, son époux Jérémy se rend dans un point de vente pour se procurer une bouteille pleine. Seulement, la vendeuse refuse de prendre sa bouteille. Le client veut en savoir plus. Celle-ci lui explique que sa bouteille fait partie du stock qui doit être retiré du circuit de distribution, car ne respectant pas les normes camerounaises.

A Bonamoussadi, un monsieur a fait un scandale lorsque Madeleine D. a refusé de lui vendre du gaz, à cause de sa bouteille. Ces désagréments, de nombreuses familles les connaissent ces derniers temps. Selon un vendeur, il y a quelques années, des opérateurs ont importé de nombreuses bouteilles (France gaz, Butane gaz) qui, sur place, ont été peintes en gris « Camgaz » écrit en rouge tout autour, et mises en circulation. Tout allait bien. Le 10 juin dernier, tout a basculé avec le communiqué du ministre de l’Eau et de l’Energie Basile Atangana Kouna.

Le Minee faisait savoir aux sociétés de distribution de gaz domestique qu’un important stock des bouteilles non conformes aux normes camerounaises ont été introduites sur le marché intérieur, par des opérateurs non agréés. Ces bouteilles, selon le Minee, représentent un danger (incendie).

Un certain désarroi s’est emparé des détaillants. Madeleine par exemple a dans son magasin 40 bouteilles non conformes. La revendeuse a les yeux rivés vers les sociétés de distribution et le ministère, car elle ne sait pas quoi en faire. C’est le cas d’autres opérateurs de la filière. Joint au téléphone, le délégué régional du Minee, Paul Tchapoui, a précisé qu’il s’agit de bouteilles de seconde main, introduites de façon frauduleuse dans notre pays et qui ne respectent pas les normes. D’où la note ministérielle.