Leur sortie solennelle s’est déroulée jeudi en présence du Minesup et du Minsanté.
Du sang neuf pour le système de santé. En effet depuis hier, la première promotion des étudiants docteurs en pharmacie est officiellement apte pour le marché de l’emploi. La sortie officielle des nouveaux pharmaciens s’est tenue au campus de Logbessou, que la Faculté de médecine et des sciences pharmaceutiques (Fmsp) devrait intégrer dès la prochaine rentrée académique. Le bâtiment central de la Fmsp sur son nouveau campus a du reste été inauguré par le Pr. Jacques Fame Ndongo, ministre de l’Enseignement supérieur, chancelier des ordres académiques, en présence notamment d’André Mama Fouda, ministre de la Santé publique et des autorités administratives.
Selon le Pr. Albert Mouelle Sone, doyen de la Fmsp de l’université de Douala, la rentrée académique de cette première cuvée d’étudiants en pharmacie a eu lieu en octobre 2007, soit un an après celle des médecins à l’ouverture de la Fmsp. « Sur 76 étudiants au départ, ils sont 56 à recevoir leurs diplômes aujourd’hui (hier, ndlr). Il s’agit de la première sortie de pharmaciens issus d’un établissement d’Etat», déclare-t-il. D’après les apprenants, le cursus certes exaltant, n’a cependant pas été aisé. La faute notamment à des difficultés dues à l’insuffisance d’équipements des laboratoires, le manque d’industrie pharmaceutique locale et des difficultés liées aux stages académiques dans les officines et laboratoires locaux. Cependant, grâce entre autres, au concours du personnel enseignant qui n’a pas ménagé ses efforts, les étudiants sont aujourd’hui prêts à affronter leurs missions et améliorer les conditions de santé des populations. Aux côtés des finissants en pharmacie, stars du jour, la deuxième promotion des étudiants docteurs en médecine (102 diplômés) et les étudiants en masters de biologie clinique et masters ethnopharmacologie et botanique appliquée (31 lauréats au total) ont également reçus leurs diplômes.
Pour les représentants des Ordres nationaux des professions de la santé, les nouveaux lauréats, toutes filières confondues, devront assumer leurs engagements à prodiguer des soins de qualité sans discrimination durant toute leur carrière. Tout en insistant sur la lutte contre la vente illicite des médicaments, ces derniers se sont appesantis également sur l’accueil des malades et la disponibilité des médecins. Par ailleurs , les Ordres nationaux des professions de la santé ont affiché leur confiance désormais « de retour », au sujet de la qualité de la formation qui participe à la valorisation du label Cameroun.
