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Dossier de la Rédaction

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Les imprimés des certificats médicaux introuvables

Les candidats aux concours et les autres usagers sont éprouvés.

Le vigile lance à l’adresse des usagers qui déferlent jeudi matin vers les guichets de l’hôpital central de Yaoundé: « Les certificats médicaux sont en rupture de stock ». Il  tente ainsi de faire libérer le planché aux personnes concernées. Effectivement la caissière de service confirme la pénurie. « A la Croix rouge camerounaise, vous pourriez avoir plus de chance », murmure-t-elle. Là, à la Croix rouge, des affiches collées sur les portes suscitent l’espoir : « Certificats médicaux et légaux disponibles ici à la Croix rouge ». Ces affiches attestent au moins une chose : les certificats médicaux sont devenus un sésame. Mais, comble de déception, point d’imprimé malgré les affiches placardées. La dame en charge à la Croix rouge affirme que le dernier imprimé y a été vendu il y a deux jours. « Nous avons informé la Trésorerie générale de Yaoundé. Nous attendons », dit-elle. La Trésorerie générale de Yaoundé est le fournisseur des hôpitaux de la région du Centre.

Si Paule Cythia, Nouague, candidate au concours de la faculté de l’Agronomie et des Sciences agricoles (FASA) de Dschang ne mesure pas encore l’ampleur du problème, Ghislain Tezigang lui, commence à se décourager. Il postule pour un emploi de cadre dans une multinationale. Il voit sa chance lui filer au bout des doigts. Il a déjà parcouru toute la ville. « Je suis allé jusqu’à Nkolodom (un quartier ex-centré de Yaoundé, Ndlr) après avoir parcouru les hôpitaux de district d’Efoulan, Nkolndongo, Biyem-Assi, le CHU, etc. » déclare le jeune homme qui cache mal sa déprime. Joseph Pierre Fouda, directeur de l’hôpital central de Yaoundé semble minimiser la pénurie. « C’est un dysfonctionnement passager. Les choses rentreront incessamment dans l’ordre », rassure-t-il. Pourtant, le mal semble plus profond.

Ngayap Tchuenté, fondé de pouvoir N°1 à la Trésorerie de Yaoundé ne comprend rien à cette pénurie. Sa collaboratrice Mme Songolo est formelle : « il n’y a plus rien au magasin. Le dernier approvisionnement de l’imprimerie nationale remonte à deux semaines. Ces approvisionnements n’ont pas duré deux jours », regrette-t-elle avant d’ajouter : « Les demandes sont pressantes de la part des hôpitaux. Mon téléphone explose de coups de fil pour les commandes ». Son patron, fondé de pouvoir N°1, confie que les commandes passées à l’Imprimerie nationale pouvaient couvrir toute l’année. « Ces commandes ont été entièrement payées, mais même la moitié n’a guère été livrée », se désole Ngayap Tchuenté.

En attendant, des dizaines de candidats aux concours échouent à l’étape de constitution de dossier, faute de certificat médical. Pour d’autres usagers, les dossiers au tribunal attendent si ce ne sont des dossiers administratifs divers. Bientôt la période des inscriptions dans les établissements scolaires et universitaires où la demande explose en général. Des sources concordantes affirment que l’approvisionnement en imprimés se fait de manière rationnelle depuis plus de six mois. La source du mal ? Tout le monde pointe du doigt l’Imprimerie nationale.


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