L’institution spécialisée de l’Onu clôturait jeudi à Genève une réunion sur les moyens de contenir le fléau.

Le comité d’urgence des règles sanitaires internationales de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a achevé jeudi à Genève une réunion d’urgence de deux jours sur l’épidémie Ebola. Il était question de décider si cette épidémie constitue une «urgence de santé publique de portée mondiale». Le comité, qui fera connaître ses décisions, ce vendredi, lors d’une conférence de presse, pourrait aussi recommander des mesures temporaires pour réduire l’extension de la maladie. Toujours est-il que, parmi les causes de cette flambée inédite de l’épidémie de fièvre hémorragique, des experts citent notamment les pratiques culturelles et le manque cruel de moyens matériels. Le manque de protection qui en découle a d’ailleurs fait payer aux professionnels un lourd tribut. « Plus de 60 d’entre eux ont perdu la vie en aidant les malades», selon Margaret Chan, la directrice générale de l’OMS. Une situation qui provoque l’abandon, dans les rues et maisons, des corps des malades décédés, comme l’ont décrié des habitants de la capitale du Libéria, Monrovia, lundi dernier. «Il est possible de contrôler les flambées d’Ébola», affirme Margaret Chan.

Par ailleurs, il existe depuis quelques jours un espoir dans le traitement de la maladie. Un sérum expérimenté sur deux patients atteints de la fièvre Ebola dans un hôpital d'Atlanta (Etats-Unis) a donné des résultats prometteurs. L’un des deux missionnaires arrivés du Libéria pour le compte d’une Ong chrétienne, aurait même été guéri, si l’on en croit CNN. Jusqu’ici, ce sérum, le ZMapp, développé par une firme californienne avait montré son efficacité sur des singes. Trois spécialistes, dont celui qui a découvert le virus de la fièvre hémorragique en 1976, demandent à l'OMS d'accélérer l'autorisation des tests de ce traitement en Afrique.