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Dossier de la Rédaction

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Ll’hommage à Marcien Towa

Le philosophe inhumé samedi à Endama après avoir été salué par la communauté universitaire.

Les dernières volontés du philosophe Marcien Towa sont-elles raisonnables ? D’ailleurs, qui les a entendues ? Qui les a recueillies ? Voilà quelques interrogations et polémiques suscitées tout au long de ses obsèques, déroulées vendredi et samedi derniers. En effet, « Marcien Towa, l’ancien séminariste, était athée jusqu’à sa mort. Ses dernières volontés de ce fait, étaient qu’il n’y ait pas de prêtre ni de prière à ses obsèques », selon le Pr. Hubert Mono Ndjana, ancien élève, collègue et ami du défunt. Pourtant, d’autres proches affirment que « c’est après avoir accepté de prier avec deux de ses sœurs que Marcien Towa s’est finalement éteint », le 2 juillet dernier, à l’âge de 83 ans, après avoir longtemps lutté contre le cancer. C’est dire, selon ceux-là, que le philosophe a accepté Dieu à la dernière minute de vie. Une thèse qui a en tout motivé le comité d’organisation des obsèques de Marcien Towa, malgré l’opposition manifeste de son fils aîné, à insérer une messe dans le programme. Laquelle a été dite jeudi 7 août à la cathédrale Notre-Dame-des-Victoires à Yaoundé. Suivie vendredi, par la levée de corps à l’Hôpital général et de l’hommage académique en mi-journée à l’amphi 700 de l’Université de Yaoundé. Enfin l’inhumation, samedi dans son village natal à Endama dans la Lékié, région du Centre, a mis fin définitivement à son séjour sur terre.

L’hommage académique a évidemment été l’occasion de rappeler l’immensité du philosophe et universitaire. Audacieux, selon son compère, le Pr. Ebénézer Njoh Mouelle, qui estime qu’il en fallait pour contester l’idée de l’ethnophilosophie, telle que revendiquée par les Africains. Homme de caractère, selon le Pr. Richard Laurent Omgba, doyen de la Faculté des Arts, Lettres et Sciences Humaines (Falsh), indiquant « qu’il fallait plus que de l’audace pour s’opposer à la pensée de maîtres à l’instar de Senghor, au point de produire l’ouvrage intitulé : Léopold Sédar Senghor : Négritude ou Servitude ? ». L’une de ses multiples parutions. Marcien Towa était aussi un maître, selon le Pr. Hubert Mono Ndjana, « qui a formé la quasi-totalité des philosophes du Cameroun ». Avant tous ces témoignages et bien d’autres, dans un discours d’ouverture lors de l’hommage académique, le Pr. Jacques Fame Ndongo, ministre de l’Enseignement supérieur, a particulièrement insisté sur le parcours professionnel de l’universitaire. Marcien Towa a, en effet, débuté sa carrière en 1962 à l’Ecole normale supérieure, comme professeur de pédagogie, d’histoire de la pédagogie et de philosophie. Plus tard, il occupe différents postes à l’Université de Yaoundé avant d’être le premier recteur de l’Université de Yaoundé II à Soa.

L’inhumation, samedi à Endama a, à nouveau, été l’occasion de magnifier l’œuvre du philosophe, homme politique et père de famille. Le Pr. Elie Claude Ndam Njitoyap, conduisant une délégation du Comité central du Rdpc a porté les condoléances du parti, précisant que Marcien Towa était le premier maire de la commune d’Elig-Mfomo, où le maire actuel annonce la création d’une Place Marcien Towa. Fils, petits-fils et con-disciplines ont également regretté la disparition du père, du prof. A l’unanimité, ils ont dit que la philosophie négro-africaine est veuve de Marcien Towa. Athée ou pas, il était un grand dans son domaine et dans le monde. « Son nom est à inscrire au panthéon des mémoires ».

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