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Dossier de la Rédaction

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Marcien Towa, l’homme du questionnement permanent

marcien-towaDe toute sa carrière d’universitaire, le philosophe n’a jamais cessé de s’interroger sur  le développement de l’Afrique par la science.

Il s’est éteint, mais il semble plus vivant que jamais. Les philosophes camerounais et africains sont orphelins de celui en qui, du moins pour la plupart, ils ont trouvé un « maître ». S’ils se sont déjà promis de pérenniser sa pensée, ses « disciples » peuvent se demander : que retenir de la longue existence scientifique du Pr. Towa : un héritage ? Une identité ? Une réflexion ? Peut-être la foi, pas en Dieu (on connaît ses positions sur la question), mais en l’« Absolu », et en une Afrique déterminée à domestiquer la technologie pour se rapprocher du développement. Le questionnement de cet intellectuel averti n’a trouvé aucune barrière, jusqu’à sa disparition le 2 juillet dernier. Il rêvait d’un continent noble, fonçant de lui-même vers la modernité par sa propre science, sa philosophie.

De cette vision du progrès, le Pr. Towa a puisé la force de conduire des projets novateurs. Premier recteur de l’université de Yaoundé II à Soa (29 janvier 1993-21 octobre 1993), Marcien Towa a fait partie de ces responsables qui avaient la lourde tâche de mettre en œuvre la réforme universitaire du 19 janvier 1993, et qui se sont acquittés de leur mission avec bravoure malgré les défis financiers et autres objections. Grand animateur du débat sur l’existence ou non d’une philosophie africaine, il a été le pionnier de la création d’un département de langues et de culture à l’Ecole normale supérieure de Yaoundé. La promotion de la culture par les langues locales était également un de ses combats. Il était co-producteur et animateur d’une émission en ewondo à la Crtv, station régionale du Centre, (1987-1994) et président du comité de langue Beti en 2000. Ses idéaux d’une République exemplaire l’ont conduit sur les sentiers de la politique, devenant ainsi le premier maire de la commune rurale d’Elig-Mfomo, dans la Lékié.

Présenté comme un homme humble par la majorité des universitaires et philosophes ayant partagé un bout de son univers engagé et intrépide, le Pr. Marcien Towa déjouait cette assertion familière : « Petit par la taille, grand par l’esprit. » Car l’homme était imposant physiquement et élevé par la pensée. Le dénigrement systématique et aveugle, il le rejetait. Une position tendant à le séparer d’une certaine idée de l’ethnophilosophie ou de la négritude vue par Senghor, qu’il dénonçait comme « irrationnelle, coloniale, raciste. » marcien-towa

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