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Dossier de la Rédaction

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La nécessaire décrispation

La difficulté de désigner le nouveau premier ministre Mahamat Kamoun , après des négociations pénibles, a illustré le blocage politique qui a failli persister en République centrafricaine.

Au-delà de son origine, Il est désormais question de permettre au chef du gouvernement désigné après l’accord de Brazzaville du 23 juillet dernier, de mettre en œuvre cet accord. Ce qui n’est pas du tout acquis lorsqu’on connaît le mode opératoire des groupes armés, qui n’hésitent pas à mettre en cause le moindre consensus pour privilégier  leurs intérêts au détriment de la paix et la stabilité du pays.

 La signature de l’accord de paix de Brazzaville a soulevé tellement d’enthousiasme qu’on était loin d’imaginer que les combats reprendraient en Centrafrique. Cela a été  pourtant le cas. En décidant de limoger  Mohamed Moussa  Dhafane, deuxième vice-président de la Séléka  et signataire de l’accord de paix de Brazzaville  « pour non respect des consignes de la hiérarchie et pour haute trahison », et de suspendre sa participation à la mise en œuvre de cet accord ,  Nouredine Adam, premier vice-président de la Séléka  a montré que l’aile radicale de la Séléka  n’a  pas  apprécié la relance du processus de pacification du pays amorcée dans la capitale congolaise. Moussa Dhafane, qui a clairement pris position pour la relance de ce processus, n’a pas hésité à démentir l’information publiée par Nouredine Adam tout en ajoutant que les désaccords entre dirigeants du mouvement devraient trouver des arrangements en interne. La cacophonie, qui s’est installée au sein de la Séléka, trouve son origine dans ces désaccords  ainsi que  la reprise des combats en violation de l’accord de paix signé le 23 juillet dernier à Brazzaville. Cet accord engage pourtant  les  groupes armés à mettre fin aux violences en évitant notamment de commettre des exécutions  sommaires, des tortures et des incendies des  villages.  Mais aussi  à cantonner leurs troupes dans un délai raisonnable. C’est dans ce sens que le recensement et le cantonnement des combattants sont programmés dans les prochains jours. Il sera ensuite question de mettre en œuvre le programme  de  Désarmement, démobilisation, réinsertion (D.D.R.) qui concerne les milices et probablement réactiver l’opération de désarmement volontaire liée aux individus. Sur le plan politique, un gouvernement de 25 membres est annoncé. Soit une augmentation de 5 portefeuilles  par rapport au gouvernement précédent. Il appartient, dès  lors, aux groupes armés de  respecter l’accord de paix de Brazzaville. D’où la nécessaire décrispation pour permettre à la nouvelle équipe gouvernementale d’œuvrer pour le retour à la paix et la sécurité sur l’ensemble du territoire national et de conduire, sous l’égide  de  la  présidente  de transition, les consultations qui déboucheront sur le Forum de réconciliation et de reconstruction nationales prévu à Bangui à la mi-octobre.   

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