Elu avec 51,8% des voix ce dimanche 10 août, il a annoncé la renaissance du pays.
«Aujourd'hui est un nouveau jour, une nouvelle étape pour la Turquie. C'est la naissance de la Turquie, qui va renaître de ses cendres ». Tels sont les propos de Recep Tayyip Erdogan, 60 ans, tout juste élu dimanche dernier, avec 51,8% des voix. Le nouveau chef de l'Etat s’adressait en soirée à ses milliers de partisans venus l'acclamer devant le siège de sa formation politique, le Parti de la justice et du développement (AKP) à Ankara, la capitale du pays. Quelques minutes plus tôt, le peuple turc venait de le plébisciter dès le 1er tour de la présidentielle, tel que l’a confirmé le président du Haut Conseil électoral après le dépouillement de plus de 99% des bulletins de vote.
Une victoire prédite par les enquêtes d’opinion. Les récentes affaires de corruption qui ont secoué son parti et la grogne qui s'était emparée du pays, n’auront pas empêché ce succès. Mais ces incidents auront, sans doute, contribué à réduire le score face aux deux autres candidats, car la performance a été, finalement, éloignée du raz-de-marée que prédisaient certains sondages. Le candidat commun de l'opposition social-démocrate et nationaliste, l’historien de 70 ans qui a dirigé l'Organisation de la coopération islamique (OCI), Ekmeleddin Ihsanoglu, est arrivé en seconde position avec près de 38,5 % des suffrages. Et le représentant de la minorité kurde, Selahattin Demirtas, n’a totalisé que 9,7 % des voix.
La première élection au suffrage universel direct de la Turquie ouvre la voie à d’importants changements à la tête du pays. Le président devrait avoir plus de pouvoir, et non jouer un rôle symbolique, comme s’était jusqu’ici le cas. Une relance, en somme, pour Recep Tayyip Erdogan, qui clôturait son dernier mandat au poste de Premier ministre.
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