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Dossier de la Rédaction

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Primauté à l’intérêt général !

Le président Paul Biya ne s’y est point trompé lorsqu’il a énoncé, aussi solennel que sentencieux le 31 décembre 2013, s’adressant à ses compatriotes, que « nous sommes un peuple d’individualistes, plus préoccupés de réussite personnelle que d’intérêt général ». Et de préciser, comme pour enfoncer le clou, que « notre Administration reste perméable à l’intérêt particulier ». Avant de conclure que pareille dérive ne saurait être tolérable dans le cadre d’un Etat moderne. Le constat accablant du chef de l’Etat interroge et interpelle au quotidien, huit mois plus loin, comportements et attitudes délétères dans notre environnement.

Le blocage actuellement observé au sein de certains démembrements de l’organisme en charge de l’organisation, de la gestion et de la supervision de l’ensemble du processus électoral et référendaire dans notre pays est des plus affligeants pour la nation, pour ceux qui croient au Cameroun. Particulièrement à l’heure où l’émergence se présente comme une volonté légitime d’affirmation dans un monde en pleine mutation, mais aussi comme un impératif de survie. Qu’une institution aussi sensible et névralgique que Elecam en vienne à être paralysée du fait d’égos incontrôlés ou d’états d’âme corrosifs laisse pantois, perplexe. Cela est même troublant pour le citoyen.

Car pour celui-ci, les querelles byzantines ponctuées de juridisme indécent des protagonistes ne sont d’aucun intérêt réel. Que des responsables à ce niveau de l’Etat n’aient ni le discernement, ni la capacité de transcender une appréciation divergente des textes fondateurs d’une institution qu’ils sont censés servir et, à travers celle-ci, tout le peuple de notre pays est de nature à jeter le trouble dans les esprits. Il est indéniable, en effet, qu’en s’offrant ainsi en spectacle dans ce qui s’apparente ni plus ni moins à une bataille de chiffonniers, les hauts commis ainsi concernés ne font honneur à personne. A commencer par celui de qui les uns et les autres tiennent leur position respective.

Le plus désolant réside dans la récurrence, le caractère chronique des dysfonctionnements de ce genre. Il est notoirement connu des observateurs avertis de nos services publics que les conflits de compétences et autres chevauchements y sont légion. Avec une fâcheuse incidence sur la gestion de la cité. Ainsi, l’exécution de certains projets porteurs pour le pays a été souvent comprise. Faute d’une indispensable coordination des efforts entre divers actants qui répugnent parfois jusqu’à se rencontrer, à dialoguer pour la bonne cause. De là, des situations rocambolesques qui défient l’entendement et le bon sens. Dans l’attente d’arbitrages escomptés de la « haute hiérarchie »… Une tragi-comédie qui ne trompe personne.

De fait, les turbulences apparues depuis peu à Elecam sont révélatrices d’un effritement scandaleux du sens de l’Etat. Ces dérapages engagent l’élite politico-administrative de notre pays à plus de considération envers les institutions. En s’astreignant, en toute circonstance, à l’obligation de servir et de se consacrer au service. Dans le respect sans concession et quasi dogmatique de la primauté de l’intérêt général. Toute autre attitude ne peut que décrédibiliser l’Etat, saper les fondements de la société, installer la communauté nationale dans le doute. Ce qui reviendrait à jouer contre son propre camp. A avancer à reculons.

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