Des diplômes d’état-major ont été remis le 12 août dernier aux lauréats de 13 pays africains.

Deux fois, durant la cérémonie de mercredi à Yaoundé qui a clôturé le troisième stage du diplôme d’état-major des forces de sécurité de l’Ecole internationale des forces de sécurité (Eiforces), l’assistance s’est levée pour rendre hommage au pionnier de la formation de cet établissement d’enseignement militaire supérieur. Le souvenir triste mais satisfait du général de brigade Mohamadou Hamadicko, directeur général de l’école disparu il y a deux semaines, marquait la réunion au cours de laquelle Jean Baptiste Bokam, le secrétaire d’Etat à la Défense, chargé de la Gendarmerie nationale, a remis 24 diplômes à autant de lauréats de cette cuvée de l’Eiforces.

Au cours des vingt dernières semaines, ces officiers de gendarmerie et hauts fonctionnaires de police de 13 pays d’Afrique noire francophone ont suivi un ensemble d’enseignements théoriques et pratiques. Ils se sont singulièrement formés à comprendre l’environnement d’un état-major, à organiser une communication opérationnelle ou encore à connaître de manière globale les enjeux de sécurité actuels. Ce qui leur permettra d’être des cadres aptes à servir des opérations de soutien à la paix ainsi qu’à la sécurité intérieure.

Le commissaire divisionnaire de police Patrice Ndoum Ndongo, directeur général adjoint de l’Eiforces, a souligné au moment de remettre à leurs pays respectifs ses derniers pensionnaires que l’actualité démontre à suffisance combien le type de compétences qu’ils ont acquises est recherché. Les menaces nouvelles à la paix, comme les attaques terroristes, justifient largement la création de l’école, a observé à sa suite M. Bokam.

Une mutation sécuritaire face à laquelle la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale a souhaité que l’Eiforces offre davantage de places à la formation d’auditeurs civils et se consacre plus encore à la recherche fondamentale de solutions pour maintenir la paix.