Indication faite par le Sed aux officiers à l’issue du stage d’application lundi dernier à Yaoundé.

 Dans un contexte marqué par les assauts répétés des adeptes de la secte Boko Haram, de la recrudescence de la criminalité transfrontalière, le secrétaire d’Etat à la Défense chargé de la gendarmerie nationale (Sed), Jean-Baptiste Bokam, s’est voulu incisif dans ses recommandations. En effet, aux 30 officiers ayant pris part au 35e stage d’application des officiers de gendarmerie (SAOG), le Sed a prescrit la mise en œuvre du principe de gendarmerie de proximité, « qui permettra d’acquérir l’adhésion des populations et d’obtenir les renseignements, données utiles dans la contribution à l’effort national contre l’insécurité », a mentionné le Sed. Pour ce faire, les officiers de gendarmerie doivent bien connaître leur terrain d’intervention, d’être bien connu par les populations, d’avoir une présence accrue et rassurante sur le terrain. Par ailleurs, Jean-Baptiste Bokam, insistant sur la gendarmerie de proximité, a instruit aux officiers de « faire baisser la délinquance et la criminalité, de redonner aux habitants la confiance et le sentiment de sécurité », car a-t-il martelé, « la politique de défense du Cameroun est à la base populaire ».

Pendant six mois, ces officiers ont suivi ce stage au Commandement des écoles et centres d’instructions de la gendarmerie (CECIG). A cette occasion, ils ont révisé leurs leçons de maintien de l’ordre, commandement dans la gendarmerie, stages en unité assortis des voyages d’études. Au regard de la solidité des enseignements reçus, le Sed a tenu à rappeler le sens du sacrifice suprême qui les interpelle, car « il ne leur appartient pas de choisir les missions qui sont confiées, mais d’accepter les sacrifices et contraintes devant permettre de servir le Cameroun avec honneur et fidélité », a t-il conclu.