Ils font partie de l’important contingent de réfugiés présents sur le sol congolais depuis plus de 40 ans.
L’opération est en préparation depuis de longs mois. Désormais, l’ultime phase de rapatriement des réfugiés angolais vivant en République démocratique du Congo est effective. Le 18 août dernier, c’est en train que le premier groupe de réfugiés angolais a pris le chemin du retour vers le bercail. Une ligne de chemin de fer a été spécialement rouverte pour ces passagers d’un genre particulier. La ligne qui dessert Kinshasa à Kimpese au Bas-Congo n'avait plus pris de voyageurs depuis de nombreuses années. En effet, il n'y avait plus eu de rapatriement de réfugiés angolais de RDC depuis 2007. La reprise des rapatriements volontaires a été relancée en novembre 2011 de commun accord entre la RDC, l'Angola et le Haut-commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR). Mais sur le plan pratique, l’opération a connu quelques blocages.
Au début du mois de juillet dernier à Kinshasa, des experts de la RDC, de l’Angola et du HCR ont fait une nouvelle revue de la situation. Ils se sont accordés sur l’existence d’un total de 37 288 anciens réfugiés angolais vivant encore en RDC. 22 188 d’entre eux se sont enregistrés pour le rapatriement volontaire. 15 040 ont opté pour l’intégration locale. Ceux qui quittent le Congo ont une destination finale précise en Angola. Les autorités angolaises qui sont partie prenante à l’opération de rapatriement, ont rassuré tous les réfugiés qu’elles les aideront dans les domaines du logement, du micro-crédit, de la formation professionnelle et avec d'autres programmes. Quant au HCR, il «surveillera leur bien-être durant les 18 prochains mois ».
Les réfugiés angolais ont fui la guerre en 1975 entre l'armée du président José Eduardo dos Santos et la rébellion de l'Unita. Selon des statistiques récentes, environ 113 000 réfugiés angolais vivent toujours en RDC, au Bostwana, en Namibie, au Congo, et en Zambie. Ces réfugiés sont principalement basés en RDC. Installés dans le pays depuis des décennies, ces Angolais considèrent la RDC comme leur deuxième patrie. Mais la paix retrouvée dans leur pays d’origine et le boom économique de l’Angola qui est une réalité, sont des facteurs qui incitent au retour. Entre 2003 et 2007, le HCR déclare avoir aidé près de 57 000 Angolais à rentrer chez eux depuis la RDC. Mais cette opération de rapatriement à grande échelle s’est arrêtée en 2007 à cause de difficultés logistiques. La nouvelle initiative de retours volontaires consécutive à un accord tripartite entre l'Angola, la RDC et le HCR permettra certainement de tourner définitivement la page.
