Le délégué du gouvernement auprès de la Cud a annoncé le début des études pour ce mois.

Une Toyota Corolla 100 s’amène. Subitement, face à la grosse mare d’eau qui s’étale sur la route, le conducteur coupe le moteur, observe un peu et décide de faire demi-tour. En fait, il faut du courage ou une voiture robuste pour décider un automobiliste à oser encore affronter l’axe Logbessou-Pk14. Seuls des habitués s’y risquent désormais. D’ailleurs, l’aspect des motos et quelques véhicules stationnés en attente de clients au niveau du marché de Pk14 montre clairement l’état dans lequel cette route met les voitures.

Entre le carrefour de l’espace marchand et celui de Logbessou, on note de grosses crevasses çà et là. Il faut rouler à pas de chenille pour éviter une chute si on va à moto (moyen de transport très prisé de côté), ou d’abîmer votre voiture. Le trajet le plus difficile est celui qui part du carrefour Logbessou à Logpom : les mares d’eaux sont impressionnantes, donnant des nids-de-poule respectables. Ici, même les piétons ont du mal à circuler.

Penda O., jeune étudiant du coin, se confie : « En cette délicate période de rentrée académique, nous devons prévoir aux moins deux paires de chaussures et des tenues vestimentaires appropriées aux conditions que nous imposent l’environnement dans lequel on vit ». Que dire alors du personnel et des écoliers de l’école Publique de Logbessou ? La cour de cet établissement scolaire est régulièrement inondée, ce qui ne leur permet pas d’avoir accès à l’aire de jeu en saison pluvieuse.

Important axe routier, véritable raccourci pour les habitants des zones Akwa-nord en général, cette route est pourtant fort précieuse. En passant par là, on évite le grand détour par la Cité des palmiers. La voie conduit aussi à deux importantes facultés de l’université de Douala (Génie industriel et Médecine).

Dans la zone se trouve également le commissariat central n°4 de Douala. Mais l’état de la route ne facilite pas toujours le déplacement des fonctionnaires de police en cas de besoin des populations. Au vu de ces nombreux désagréments, le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala, Fritz Ntonè Ntonè, vient d’annoncer le début des études topographiques pour ce mois qui s’achève. Vivement qu’elles commencent !