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Dossier de la Rédaction

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Valse des grèves de la faim au Gabon

L’utilisation de ce mode de revendication est en hausse dans le pays ces derniers temps.


Cesser de s’alimenter pour protester est un geste désormais banal au Gabon. Un simple clic sur google actualité permet d’évaluer l’ampleur du phénomène. Le pays connait, en effet, de nombreux cas en ce moment. L’initiative d’Athanase Ndoye Loury, débutée le 19 août dernier, est l’un des cas de grève de la faim en cours. Ce syndic judiciaire près de la Cour d'appel de Libreville, incarcéré depuis peu à la prison centrale de la capitale, se dit victime d'un complot alors qu’une entreprise l'accuse d'avoir détourné des fonds. Il rejoint dans le mouvement les nombreux instituteurs qui revendiquent le paiement de leurs salaires et de leurs primes depuis la semaine dernière à la Cathédrale Sainte-Marie de Libreville, tout comme les déflatés de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), entre autres.

Les grévistes de la faim semblent même ravir la vedette aux autres formes de débrayage dans les médias. Pourtant, selon Gabon Review, ce type de protestation est récent dans le pays. Le webjournal présente l’ancien ministre en charge des Transports, Sylvestre Ratanga, alors diplomate, comme le tout premier expérimentateur, en 2005, de la grève de la faim au Gabon. Et de préciser que, jusqu’en 2009, seuls deux cas étaient dénombrés dans le pays. Une voie que nombre d’autres gabonais n’ont cessé d’emprunter et ne sont pas prêts de se lasser. Ce d’autant plus qu’elle porte parfois des fruits. Pour preuve, la semaine dernière, l’image du ministre gabonais de l’Education nationale, le Professeur Léon Nzouba, agenouillé devant des recalés au Bac en grève de la faim devant la Cathédrale Sainte Marie de Libreville a fait le tour du monde. Avec à la clé, l’admission de 600 nouveaux élèves. Mais le taux de réussite de cette forme de débrayage est bien maigre, toujours selon Gabon review. Le journal souligne que sur les 17 initiatives en ce sens recensés depuis 2009, seuls trois ont porté des fruits. Comme quoi, le défi reste entier en termes de résultat pour cette méthode de contestation qui marque le début d’une ère de militantisme revendicatif basé sur la violence sur soi et non sur autrui ou sur les édifices publics. Encore que la grève de la faim peut aussi finir mal comme ça a été le cas la semaine dernière au Maroc pour un étudiant incarcéré après une bagarre mortelle. Mustapha Meziani, 31 ans, qui réclamait le droit de poursuivre ses études, est décédé après plus de deux mois de privations.

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