La fièvre Ebola s’est emparée du continent africain. Cette image peut être retournée dans tous les sens et garder toute sa profondeur. Mais c’est avant tout un fait. Une réalité . Et les Africains feraient bien attention de ne pas prendre la situation à la légère. La menace Ebola est bien réelle. En quelques heures et jours, toute personne infectée passe de vie à trépas. Le comble c’est que la maladie est extrêmement contagieuse. Il suffit d’un contact direct avec une personne infectée pour être soi-même en danger. La vigilance et la prudence sont donc recommandées pour éviter que le virus ne se propage à une grande échelle.
Pourtant, si l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré Ebola comme une urgence médicale de portée internationale, si les pays africains (touchés ou non par la maladie) ont pris la mesure du danger qui les guette, il se trouve malheureusement quelques incrédules parmi les populations africaines, qui pensent qu’Ebola c’est l’affaire des autres. Pire encore, certains avancent l’idée saugrenue qu’il s’agit d’une fiction voire d’une invention. Des excités libériens ont ainsi franchi le Rubicon il y a quelques jours en attaquant un centre de mise en quarantaine des malades infectés par le virus Ebola. Les inconscients ! Ils ont ouvert une brèche à de nouvelles contaminations. Fort heureusement, les autorités libériennes ont pris des mesures énergiques (couvre-feu, interdiction de tout regroupement de masse des populations, fermeture des frontières etc.). C’est le moins que l’on puisse faire dans les circonstances actuelles. Du reste, de nombreux autres pays africains sont déjà sur le qui-vive.
Quoi qu’il en soit, il importe de rappeler à tous qu’Ebola est une réalité. Que c’est une vraie menace. Plus de 1300 morts ont déjà été enregistrés en quelques mois de son fait. Et aucune mesure n’est de trop pour freiner sa propagation. La banalisation et l’inconscience donc font preuve certains africains est à blâmer. Nous devons nous sentir tous concernés et faire preuve de responsabilité. Chacun à son niveau. Toujours est-il que point n’est besoin de céder à la psychose pour qu’Ebola, au-delà des hommes, ne contamine et ne paralyse pas d’autres pans de la société.
