Des équipes de la brigade de contrôle ont affiché les coûts homologués lors d’une descente dans les librairies, le 20 août dernier à Yaoundé.

Après avoir fait le tour des rayons, Kevin T. a enfin trouvé  une tenue à sa taille. A la caisse, il tend 7 300 F au caissier qui lui exige en retour 7500 F. Visiblement, la réduction  du prix de la tenue scolaires (300 F) prescrite par le ministère du Commerce (Mincommerce) n’est pas encore en vigueur dans la structure, comme dans beaucoup d’autres points de vente des fournitures scolaires. Tout état de chose à laquelle le Mincommerce a voulu pallier à travers une campagne de sensibilisation sur les prix homologués des manuels et des tenues scolaires, organisée hier à Yaoundé. D’après Martin Charles Abessolo Monefong, directeur de la Brigade de contrôle et de la répression des fraudes au Mincommerce, l’opération vise à sensibiliser les acteurs sur respect des nouveaux prix en vigueur.

Trois équipes d’environ 10 membres de la brigade de contrôle ont été déployées dans les librairies, les établissements scolaires et autres structures de ventes de livres et de tenues scolaires de la capitale. Il était question pour eux de veiller au respect de l’application des mesures ministérielle en affichant la nouvelle grille tarifaire afin que nul n’en n’ignore. Une action qui a plutôt suscité satisfaction et admiration aussi bien chez les libraires que chez les clients. « Les clients ne croient pas souvent aux prix que nous leur donnons. Ces listes vont nous permettre d’éviter tout mal entendu », a assuré Martine O., une libraire. Tout à côté parents et enfants, se précipitent de consulter les prix affichés. Plus question de dépenser un franc de plus. Le communiqué du Mincommerce est clair à propos. « Je suis soulagé que le gouvernement ait décidé de nous accompagner dans la préparation des rentrées scolaires », admis Roger C., parent d’élève. 

Si l’affichage est un moyen sûr d’information, la mise en application demeure un challenge permanent du fait du contexte actuel marqué par la pénurie des manuels scolaires. Toutefois, le Mincommerce veut éviter la spéculation. « La rareté des livres ne justifie pas le non-respect des prix. Nous avons mis sur pied un numéro vert, pour permettre aux acheteurs de dénoncer toute fluctuation de prix » a indiqué, Martin Charles Abessolo Monefong. Après l’affichage des prix, les équipes vont à nouveau effectuer une descente la semaine prochaine dans les points de vente question de procéder à la répression des contrevenants.  

-Les équipes du Mincommerce à l’œuvre.