Pour améliorer la circulation des biens et personnes à ce carrefour très fréquenté de la ville.

Au milieu de la foule bigarrée et compacte, des véhicules et des motos-taxis, le policier qui régule la circulation est presque invisible. Alors que les piétons sont censés être à l’arrêt dans un sens, certains traversent tout de même la route dans tous les sens. Les motos-taxis se faufilent toujours autant. Les piétons cheminent où ils peuvent, les trottoirs étant bondés de petits commerçants. Ce mercredi soir comme très souvent à cette période, le carrefour Ndokoti est très fréquenté et toujours aussi désordonné.

Pour le maire de Douala 3, la situation est aggravée par le fait qu’il n’y ait pas ou peu de signalisation à ce carrefour pourtant stratégique. A la Communauté urbaine de Douala (Cud), on veut mettre de l’ordre dans ce semblant de « chaos ». « Nous avons décidé de conduire le projet d’amélioration de la mobilité au carrefour de Ndokoti par la mise en place de signalisations, puisque le carrefour est encombré par les petits commerçants qui ont envahi les trottoirs et les motos-taxis qui garent n’importe où. Ce qui fait que les embouteillages sont interminables et perturbent certaines activités économiques. Il est donc question de ressortir le mini plan de circulation du carrefour Ndokoti », déclare Fritz Ntonè Ntonè, délégué du gouvernement auprès de la Cud.

Dans la pratique, il s’agit d’implanter des panneaux de signalisation verticale, de déterminer les zones de stationnements interdits, les têtes de taxis et de motos-taxis, les loges de bus, etc. Il y a aussi la signalisation horizontale : les marquages au sol pour matérialiser les passages cloutés qui indiquent où les piétons doivent passer, etc. « Quand on interpelle un taximan qui a mal garé, il dit qu’il n’a pas vu de panneau de signalisation. La mise en place de tout ce dispositif a été évaluée à près de 6,5 millions F, qui seront supportés par la Cud même si c’est une demande du maire de Douala 3e. Nous sommes en train de prendre toutes les dispositions pour qu’avant la fin du mois de septembre on termine ce projet. Nous avons suspendu les programmes de signalisations, surtout la signalisation horizontale à cause des pluies. Nous commencerons par la signalisation verticale », précise Fritz Ntonè Ntonè.

Cependant, il se pose le problème de la pérennité des panneaux de signalisation à venir, au regard du sort subi par les précédents. « Le carrefour Ndokoti avait des panneaux de signalisation, mais une grande partie a été sciée. A Douala si nous posons dix panneaux, au bout d’un mois il ne nous en reste que trois ou cinq à cause du vandalisme des gens qui prennent le fer pour aller le revendre. Nous sommes en train de renoncer catégoriquement au système d’éclairage public par les fils aériens, parce que chaque fois que nous mettons ce dispositif aérien il ne dure pas deux semaines à cause des voleurs de fils. Au niveau de la Plate-forme de lutte contre le désordre urbain, on va privilégier désormais le volet veille. C'est-à-dire la surveillance en permanence à des zones que nous avons déjà balayées », conclut le délégué du gouvernement auprès de la Cud.