La cérémonie y relative a été présidée vendredi dernier par le PM, chef du gouvernement, Philemon Yang.
Majestueusement dressé au cœur de la capitale, à un jet de pierre de la Poste centrale, l’immeuble ministériel N°1, flambant neuf, met désormais à la disposition des services publics un total de 353 bureaux dans un cadre décent. C’est à la faveur de son inauguration vendredi dernier par le Premier ministre, chef du gouvernement, Philemon Yang. Ce complexe immobilier comprend quatre bâtiments dont une tour de 18 étages, un bâtiment de sept étages, un bâtiment de cinq étages et un bâtiment de trois étages. 283 places de parkings sont également disponibles. La cérémonie d’inauguration de ce joyau architectural s’est déroulée dans la cinémathèque de l’immeuble, en présence de plusieurs membres du gouvernement et de personnalités de hauts rangs. Prenant la parole dans cette salle, le chef du gouvernement a été bref : « Je déclare inauguré officiellement l’immeuble ministériel N°1 », a-t-il tout simplement dit à cette occasion, avant d’aller couper le ruban symbolique à l’entrée du complexe, découvrir la plaque commémorative et remettre des distinctions honorifiques dans le hall. Une visite guidée de l’édifice a suivi, avant la photo de famille qui a mis un terme à la cérémonie. Dans la cinémathèque, plusieurs orateurs se sont exprimés avant le Premier ministre. Mme Jacqueline Koung à Bessike, ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières, a rappelé l’historique de cet édifice qui a tant défrayé la chronique. De son récit, on retiendra que les travaux de construction de l’immeuble ministériel N°1 ont été lancés en 1984. Trois années plus tard, en 1987, lesdits travaux sont exécutés à 88%, incluant le gros œuvre et la finition partielle. Mais, ils sont brutalement arrêtés pour des raisons de crise économique. Les travaux suspendus, l’immeuble devient un repaire de criminels et de malfaiteurs, d’où son appellation « immeuble de la mort ». Pendant plusieurs années, l’immeuble subit des dégradations. Face au déficit croissant de bureaux administratifs et conscient de ses difficultés financières, dira Jacqueline Koung à Bessike, l’Etat expérimente alors en 2010 une collaboration institutionnelle innovante avec la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) avec qui il signe un cadre de partenariat pour les travaux de parachèvement de l’immeuble. La réception provisoire a eu lieu le 22 juillet dernier. Puis, le 19 août 2014, une convention de rétrocession de l’immeuble à l’Etat a été signée. On comprend l’immense joie de la ministre lorsqu’elle déclare que l’immeuble ministériel N°1 est passé de la mort à la vie. Avant la ministre, dans la posture du maître d’ouvrage, le DG de la CNPS, Noël Alain Olivier Mekulu Mvondo Akame, a indiqué dans son discours que le projet a coûté 14,7 milliards de F entièrement financés par cet organisme sur fonds propres. On sait que l’Etat s’est engagé à verser à la CNPS la somme de 15,7 milliards de F. L’institution, qui recouvre les cotisations et les redistribue sous forme de prestations sociales, a donc réalisé une bonne affaire, puisqu’elle va empocher un bénéfice d’un milliard de F.
