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Dossier de la Rédaction

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Livres: l’Afrique et la nouvelle voie du monde

Dans un essai qu’il vient de publier aux Editions Sopecam, Jean Tabi Manga indique ce que l’émergence du continent noir devrait apporter à l’humanité.


 En ce temps de doute pour la langue française, érodée qu’elle est par d’innombrables argots, écrasée par l’anglais sur la scène internationale, une publication littéraire de Jean Tabi Manga constitue, en soi, un événement. Un régal pour les amoureux de belles lettres. Le choix et l’usage des mots chez l’ancien directeur général de l’Education et de la Formation à l’Agence intergouvernementale de la Francophonie (Aif), deviennent, en effet, une construction artistique. De la même manière qu’un peintre brasse ses encres ou un sculpteur cisèle le bois. La couleur s’annonce dès le titre : « Des voix… à la voie du temps ». Simple jeu de mots ou effet de style ? Que non ! La carte de l’Afrique avec, en trame de fond, un sol désertique, craquelé de soif et le sous-titre lèvent le voile sur le contenu du livre : « Variations sur la Renaissance, l’Emergence et la Modernité africaines ». Un essai de 294 pages, fraîchement sorti des presses des Editions Sopecam, complément d’un diptyque commencé par « L’esprit de Tombouctou » (2012). Une œuvre riche sur le passé et une prospective sur l’empreinte à marquer par l’Afrique sur le futur de l’humanité.

Après « un parcours initiatique ». Un parcours historique et philosophique d’une richesse et d’une pertinence qui font recommander par Jean-Louis Roy, ancien secrétaire général de l’Aif, préfacier de l’œuvre, « de rendre obligatoire dans les écoles » d’Afrique et d’ailleurs, la lecture du chapitre du livre dans lequel l’auteur développe sa théorie fondatrice de la renaissance africaine. Jean Tabi Manga arrive à la conclusion que l’on pourrait prosaïquement énoncer : au-delà d’une capacité à apporter des solutions aux problèmes de développement économique, l’émergence de l’Afrique devrait s’imposer par une dimension culturelle de nature à influer et contribuer à la définition de la voie du futur de l’humanité. Pour cela, le continent noir devrait puiser, selon l’auteur, dans l’une de ses valeurs fondamentales, la solidarité. Laquelle a manqué à l’économie libérale actuellement en crise. Mais qui a créé des dynamiques économiques ici et ailleurs. A l’exemple de la tontine dans nos sociétés ou de la banque des pauvres de Muhammad Yunus au Bangladesh.

L’auteur apporte sa pierre à un édifice dont le début de la construction ne date pas d’aujourd’hui. Il se place  volontiers dans le sillage des hérauts de la renaissance africaine, A. Césaire, L. S. Senghor, L. G. Damas et autres. Dans une posture résolument postcoloniale, comme E. Saïd ou A. Mbembe. « Non pour pleurer, mendier ou dénoncer ». Mais pour réfléchir, proposer. De même, avant lui, le chercheur Joseph Esoh Elame a fait admettre le culturel / interculturel comme pilier incontournable du développement durable. Tous ces antécédents donnent encore plus de relief à l’œuvre de Jean Tabi Manga.


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