Le conseil de l’accusé dénonce un manque de confrontation avec ses accusateurs.

Entamé en début juillet dernier, le procès du colonel Marcel Ntsourou vient d’enregistrer un nouveau feuilleton avec la décision de la défense de boycotter la suite du procès. Alors que tous les accusés ont déjà été entendus, le conseil de l’ancien n°2 des services de sécurité du Congo motive ce refus par le manque de confrontation entre leur client et certains témoins qui ont fait des révélations qualifiées de «graves». «Il n’y a pas eu de débat entre notre client Marcel Ntsourou et le général Boukaka qui est venu dire un non-sens. Nous voulons que cette contradiction soit rapportée par la cour. Deuxièmement, il y a eu des accusés qui ont chargé notre client. Nous voulons que ces accusés viennent à l’audience pour que notre client s’explique sur ce qu’ils ont soutenu», a déclaré à Rfi Me Hervé Malonga, avocat du colonel déchu. Jugé pour «rébellion, détention d’armes, atteinte à la sûreté de l’Etat et association de malfaiteurs», l’ancien proche collaborateur de Denis Sassou Nguesso nie les faits qui lui sont reprochés. Accusé d’avoir été le principal commanditaire des explosions de la poudrière de Mpila le 4 mars 2012, Marcel Ntsourou est sorti de prison en septembre 2013, conformément à un verdict de la Cour criminelle de Brazzaville.

Ce procès entamé le 2 juillet dernier, vient d’être bouclé avec la phase de l’audition des témoins  Charlotte Ntsourou, l’épouse du principal accusé, a fait sa déposition devant la barre. A l’occasion, Mme Ntsourou a laissé entendre que son époux, après sa sortie de prison, a fait l’objet d’un complot monté par certains hauts gradés de l’armée congolaise. Un complot qui a abouti à l’attaque de leur domicile le 16 décembre dernier par des éléments de la force publique, couronnée par de nombreux morts et des blessés graves. Avec ce nouveau feuilleton, le verdict du procès Ntsourou annoncé pour début septembre prochain par des sources pourrait encore attendre.