Les autorités réfutent toute idée de mutinerie des militaires.

Ces derniers jours des informations faisant état d’un mouvement d’humeur au sein de l’armée nigériane ont été démenties par le gouvernement d’Abuja. La semaine écoulée un soldat nigérian s’est confié à l’agence France presse pour décrier les conditions de travail de l’armée. «Nous avons juré de ne pas bouger d'un pouce jusqu'à ce que nos supérieurs nous fournissent les armes nécessaires pour affronter et déloger Boko Haram qui a de bien meilleures armes », a déclaré ce militaire. A cet incident est venu s’ajouter, le bref détour de plusieurs centaines de soldats nigérians sur le sol camerounais le week-end dernier. D’après les autorités nigérianes, ces soldats engagés dans une lutte acharnée contre les éléments de la secte Boko Haram, ont juste effectué un repli stratégique sur le territoire camerounais. Ils sont du reste retournés très vite dans leur pays.

D’ailleurs, depuis plusieurs jours, les combats entre l’armée nigériane et Boko Haram font rage au Nord-est du pays.  La secte islamiste ayant annoncé l’instauration d’un califat islamique dans la région de Gwoza, près de la frontière avec le Cameroun. Redoutant un  nouveau massacre, des milliers de personnes ont pris la fuite vers le Cameroun. Parmi ces personnes se trouvaient des militaires, ce qui a pu faire croire à une désertion. D’après Abuja, il n’en est rien.  Il y a quelques jours, le porte-parole de l'armée nigériane, le général Chris Olokulade a confié à Radio France internationale qu’ « une mutinerie, ça mérite la peine de mort quelque soit la personne (…) L'armée ne peut pas tolérer ça en son sein (…) Si on tolère les mutineries, c'est l'Etat qui est menacé. ». En attendant, des sources militaires laissent entendre que l’aviation nigériane mène des opérations contre Boko Haram, dans les villes du nord-est du pays.