Un mouvement d’humeur organisé mercredi par les membres du Syndicat national des exploitants d’auto-écoles du Cameroun.
Délégation départementale des Transports du Mfoundi, sise au quartier Ekounou à Yaoundé, ce mercredi 27 août. Il est déjà 11h, en ce deuxième jour d’examen de permis de conduire. Mais aucun candidat, sur les 500 admissibles, n’a encore été interrogé. Et pour cause, une dizaine de véhicules paralyse le site de l’examen. On peut y lire « un vrai permis de conduire afin de réduire le taux de mortalité sur nos routes » ; « oui au permis de conduire et non au permis de tuer » ; « Bafia, Ntui, Ngoumou et Monatélé, centres de transformation de permis de conduire en permis de tuer », etc.
Il s’agit là d’un mouvement d’humeur des membres du Syndicat national des exploitants d’auto-écoles du Cameroun (SNEAEC). Ces derniers exigent entre autres, la fin de la délivrance des permis de conduire frauduleux, la fin de la corruption dans les sous-centres et centres d’examens de permis de conduire et l’implication de tous les membres du jury nommés par le ministère des Transports. « C’est après plusieurs tentatives infructueuses pour résoudre le problème avec l’administration, que nous avons décidé de procéder à cette grève. Ceci, afin de nous faire entendre. On a eu à noter quelques manquements et fraudes lors des examens. Par exemple, les noms sortis de nulle part remplacent ceux des candidats qui ont passé l’examen. Et ce sont les délégués départementaux qui sont à l’origine de cette situation. Ça doit changer », clame Thomas Noubonde SG du SNEAEC.
La manifestation a abouti, quelques heures après, à une concertation avec le délégué départemental, Philippe Fernand Bala, pour trouver des esquisses de solutions aux différentes revendications. Mais, au bout d’une heure d’entrevue, l’entretien est interrompu par un promoteur d’auto-école impatient. Ce dernier exige aux syndicalistes de libérer l’atelier de créneau afin que l’examen ait lieu. Las d’attendre, les candidats font également irruption dans le bureau du délégué départemental. « C’est depuis 6h30min que je suis là et l’examen n’a toujours pas débuté, je ne vais pas m’éterniser ici, j’ai d’autres occupations ailleurs », s’insurge un candidat. La confusion s’installe et les protagonistes se séparent en queue de poisson. Le président régional de la SNEAEC, Ignace Kengue, prend sur lui de continuer à faire blocus. Dénonçant l’illégalité de la grève, le délégué département Philippe Fernand Bala, lui, promet de tout mettre en œuvre pour que l’examen ait lieu. Jusqu’au moment où nous mettions sous presse, chaque partie restait campée sur ses positions.
