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Dossier de la Rédaction

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Place à la professionnalisation globale dans le championnat de football

Coupe du camerounLes conclusions de la réflexion achevée mercredi suite à l’enquête prescrite par le chef de l’Etat sont faites pour repartir sur de nouvelles bases.

Depuis 2011, année de lancement de la Ligue de football professionnel du Cameroun, du chemin a été parcouru. La Ligue a soufflé le chaud et le froid, mais a du mal à embrasser la professionnalisation du championnat, voire celle du football au Cameroun. Pendant trois jours, organisations patronales (Gicam, Mecam, Ecam, CPME), sociétés (Sodecoton, Camrail, Sabc, UCB), partenaires publics (Camtel et Cnps) et associations corporatives (clubs, footballeurs, journalistes) ont donné des orientations au cours d’une réflexion organisée au ministère des Sports et de l’Education. Ces travaux sont l’une des orientations données par le chef de l’Etat dans le cadre de la restructuration du football camerounais suite au rapport sur les causes de la campagne peu glorieuse des Lions indomptables à la coupe du monde de football, Brésil 2014. L’instruction était claire : réfléchir à « l’instauration d’un football véritablement professionnel ». C’est d’ailleurs la raison de la présence des acteurs de divers secteurs au cours de ces travaux. Pour certains, c’est probablement « La réflexion » qu’il fallait parmi celles déjà organisées dans ce sens pour l’implication effective de tous dans ce processus de professionnalisation de notre football.

Infrastructures : et si les communes s’impliquaient…

Dressé par les membres de la Commission conduite par le Conseiller technique n°1 au Minsep, l’état des lieux des infrastructures est réaliste. En 2014, il y a un manque criard de stades aux normes de la Fédération internationale de football association. En plus, les clubs sont incapables d’accéder à la propriété foncière. Du coup, difficile « d’organiser sereinement les matchs des championnats professionnels ». Même si on note une « amélioration des structures hospitalières dotées d’un plateau technique spécialisé », on dénonce tout de même une insuffisance en personnel spécialisé formé.

Pour y remédier, la Commission propose d’accélérer le Programme national de développement des infrastructures sportives « afin de mettre celles existantes et en création aux normes ». Les Collectivités territoriales décentralisées devraient également s’y mettre, conformément à l’article 83 de la loi 2011 /018 du 15 juillet 2011 relative à l’organisation et à la promotion des activités physiques et sportives. Dans ce sens, une convention les liant aux clubs devrait être envisagée. Le Fonds spécial d’équipement et d’intervention intercommunale et le Crédit foncier du Cameroun devraient également aider les clubs à accéder à la propriété foncière. Les infrastructures sanitaires ne sont pas en reste. On envisage « l’augmentation par l’Etat et les partenaires privés, des filières de spécialisation en médecine du sport dans les différentes institutions académiques ». 

Organisation des clubs : de nouvelles exigences

Qui parle technique en football parle de joueur, effectif, encadrement technique… Le directeur du développement des sports de haut niveau du Minsep, celui de l’Injs et les membres de cette commission sont unanimes : actuellement, on observe de nombreuses lacunes techniques dans les clubs et chez les joueurs. C’est pourquoi il est recommandé « d’exiger de chaque équipe la tenue d’un cahier de charges sans lequel aucune équipe ne saurait être admise en championnat professionnel ». Et les clés de la structure technique d’une équipe professionnelle devraient tourner autour d’un club bien établi avec un siège, des infrastructures sportives, des mécènes… Pour les membres de cette Commission, les considérations techniques d’organisation d’un football professionnel semblent être au centre du processus de professionnalisation souhaité pour un football camerounais gagnant.

Toutefois, ceci n’est possible que grâce à « une synergie avec d’autres aspects tels que la gouvernance administrative, le financement, la communication et le marketing ». Dans ce sens, on devrait « trouver un champ pour fédérer toutes ces considérations en partant du joueur comme pièce maîtresse du processus, ses encadreurs (techniques, administratifs, médicaux, …), les équipements et matériels didactique et une stratégie marketing et de communication qui incite tous ces acteurs à agir pour la grandeur et le développement du football ».

Financement : il faut rassurer les opérateurs économiques

Sans sponsor, un club ne peut véritablement rien. Dans la perspective de professionnalisation du football camerounais, les principaux bénéficiaires sont la Lfpc, les clubs et les infrastructures. Pour faire vivre ou développer chacune de ces composantes, il faut des sources de financements. Les principales seraient donc la Fecafoot, via un financement direct. L’appui financier viendrait également des droits de retransmission télévisuelle des matchs de championnat, des droits d’images, des contrats de sponsoring et des recettes de la billetterie. L’Etat devrait aussi intervenir et poursuivre avec les subventions directes entamées depuis 2011, année de lancement de la Lfpc au Cameroun. Il y a aussi les collectivités décentralisées qui, ailleurs, sont l’un des vecteurs et de financement du football. Les entreprises se disent prêtes à contribuer, mais souhaitent davantage de transparence dans la gestion des fonds investis.

Communication : le maillon à renforcer

Actuellement, on note un manque de dynamisme dans les « services commerciaux et marketing des instances dirigeantes du football ». Le constat est celui des acteurs appelés à réfléchir à comment redorer l’image de notre football. Le championnat ne saurait se jouer sans communication puisqu’il faudrait non seulement fidéliser les spectateurs, mais surtout, attirer de nouveaux fans et multiplier les sources de revenus grâce au marketing pour accroître les ressources. Pour ce qui est de l’administration, de manière globale, il faudrait désormais « formuler l’idéal de l’entreprise à objet footballistique  pour  atteindre une structuration idéale de la           Ligue ». Les nouvelles orientations pour un football « véritablement professionnel » ont été transmises. Il n’y a plus qu’à attendre la mise en application de celles-ci. Il faudra être patient, mais surtout agir avec patriotisme afin que le football devienne véritablement un métier au Cameroun.Coupe du monde 2014

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