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Dossier de la Rédaction

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Affaire Albatros, rendez-vous le 29 septembre

TCSL’audience a été suspendue jeudi après que les avocats des deux parties ainsi que les accusés se sont opposés aux changements des membres de la collégialité.

Des sourires partagés, une poignée de main entre Jean Marie Atangana Mebara, ex-secrétaire général de la présidence de la République (SGPR) et Me Nomo Beyala, avocat de l’Etat du Cameroun. De tels clichés sont rares entre accusés et plaignants au Tribunal criminel spécial (TCS). Mais jeudi, la glace a été brisée. Et pour cause ! Pour la première fois, comme les deux parties l’ont reconnu, l’accusation et la défense sont tombés d’accord sur un point : celui de la stabilité de la composition des membres de la collégialité. Notamment dans cette affaire où l’ex-SGPR et Jérôme Mendouga, ancien ambassadeur du Cameroun aux Etats-Unis sont poursuivis pour le détournement de 5 millions de dollars (2,5 milliards de F), dans le cadre de l’acquisition d’un aéronef pour les déplacements du président de la République.

En fait, tous venaient pour l’audition du troisième témoin de l’accusation : le directeur financier de la Société nationale des hydrocarbures (SNH). Lui-même avait déjà pris place dans un angle de la salle. Mais à peine l’audience est ouverte et toutes les parties prenantes installées que Me Sylvestre Mben, l’un des avocats de Jérôme Mendouga, demande la parole. Il soulève la question du changement des membres de la collégialité conduite par Michel Onana. Dans les détails, il fait savoir que « hier (Ndlr : mercredi) il y a eu un nouveau membre parce que celui de mardi avait connu cette affaire à l’instruction. La personne a été remplacée par M. Mahamat mercredi. Aujourd’hui (Ndlr : jeudi) nous constatons que M. Mahamat n’est pas là et c’est M. Bea qui le remplace. Une affaire ne peut pas être sereinement jugée de cette manière, sans encourir le risque de porter atteinte à la manifestation de la vérité », précise-t-il. Dans la même veine, Jean Marie Atangana Mebara relève : « Nous voulons aussi connaître ceux qui vont nous juger. Au lieu de les découvrir à chaque audience ».   

D’après Me Nomo Beyala, avocat de l’Etat du Cameroun, la loi prévoit que cette juridiction statue en composition collégiale. Et celle portant organisation du TCS précise qu’en cas d’empêchement d’un membre de la collégialité, il peut se faire remplacer par un autre magistrat et cette composition continue les débats. Mais cela ne voudrait pas dire, nuance-t-il, que la composition doit être modifiée à chaque audience. L’intervention de l’avocat général ne fera que verser de l’eau sur le feu. Me Clauda Assira, conseil de l’ex-SGPR, a ainsi souhaité que « le tribunal soit suffisamment, entièrement et complètement  éclairé de toutes les subtilités de cette procédure, pour espérer obtenir de lui, une décision qui corresponde au moins à la réalité judiciaire, telle qu’elle aura été débattue. Morceler la connaissance d’un dossier entre plusieurs formations collégiales, entre plusieurs personnes dont l’une d’elles n’aura pas eu la connaissance globale de l’ensemble de la procédure, est quand même problématique ».

Tous vont ainsi suggérer au tribunal que l’audience soit suspendue jusqu’à ce que le Tribunal criminel spécial règle ce problème. C’est ainsi que les membres de la collégialité vont se retirer. De retour une vingtaine de minutes plus tard, Michel Onana, président du collège des juges, indiquera que « suite aux préoccupations des conseils des deux parties, l’audience est suspendue. La cause sera rappelée le 29 septembre prochain ».TCS

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