Les deux factions rivales de la Séléka qui s’y affrontaient ont fumé le calumet de la paix.

Les populations de la ville de Bambari dans le centre de la Centrafrique sont soulagées. Les violents affrontements que leur localité a connus ces derniers jours se sont arrêtés mercredi soir. Les deux chefs de la Séléka en conflit d’autorité dans le coin ont fini par se réconcilier.  Ce sont les chefs religieux de Bambari et le médiateur de l’ONG Pareto qui ont infléchi les positions du chef d'état-major de la Séléka, Joseph Zoundéko, et son rival, le général Ali Darass. Les deux belligérants ont reconnu que ce sont des malentendus qui ont conduit aux affrontements. Désormais, ils regardent dans la même direction. Pour rassurer tout le monde, ils ont parcouru le centre de Bambari dans le même pick-up. Le porte-parole de la Séléka a, par ailleurs,  présenté des excuses aux Centrafricains car, les combats de ces derniers jours ont causé la mort d’une vingtaine de personnes.

Toujours est-il que si l’on peut se satisfaire de ce dégel, à Bambari, la sécurité n’est pas totalement de retour. Des groupes armés aux réactions imprévisibles continuent de parader dans la ville. Comme garantie de sécurité, de nombreuses populations restent agglutinées dans le voisinage du camp de la force Sangaris. Par ailleurs, les querelles de leadership récurrentes au sein de la Séléka font redouter de nouveaux incidents. Ces derniers jours, avec la publication de la composition du nouveau gouvernement d’ouverture, on a entendu des sons de cloche discordants au sein de l’ex-rébellion.

Quoi qu’il en soit, la Séléka reste un acteur incontournable de la vie politique centrafricaine actuelle. Alors que le pays cherche à accélérer le processus de normalisation, une délégation du gouvernement de transition centrafricain s'est ainsi rendue au Bénin pour y rencontrer l'ex-président Michel Djotodia, qui est aussi le numéro un de la Séléka.