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Dossier de la Rédaction

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La vie sous la menace des eaux à Bonamoussadi

Au lieu dit « Afrique du sud », des constructions anarchiques, notamment sur le drain, entravent la circulation des eaux usées.


Cela fait un mois que Clarisse M., nouvelle locataire du quartier dit « Afrique du Sud », sis à Bonamoussadi dans l’Arrondissement de Douala 5ème est victime des fréquentes inondations qui surviennent dans ce coin. Non loin d’elle Marie Rose A., épouse de l’un des chefs de bloc du quartier se rappelle avoir vu le cartable de sa fille Lydie flotter sur l’eau alors que celle-ci préparait le Bepc. Tout ces incidents dus aux inondations arrivent à cause des constructions anarchiques présentent sur ces lieux. En effet, de nombreux domiciles sont construits dans les caniveaux, sur la routes dans le but d’occuper plus d’espace. Ainsi, situé en contrebas par rapport aux quartiers environnants, « Afrique Du Sud » subit non seulement le déversement des eaux de ruissèlement, mais surtout celui des déchets venant des zones limitrophes. La circulation de ces déchets est entravée par des habitations construites sur les drains. N’ayant plus aucune issue, ces eaux créent des inondations qui aliènent la vie des populations locales.

« Il n’y a plus de belles maisons dans ce quartier, les meubles récupérables sont perchés sur les tables. Ce n’est même plus la peine d’embellir son domicile », confie Justine, une femme au foyer. Et M. Etame, retraité d’ajouter : « je suis obligé de faire une petite élévation en parpaing à l’entrée de ma maison pour éviter que l’eau n’entre. Quand il pleut, c’est très grave. Il n’y a plus de passage». Les pistes y sont impraticables, les meubles irrécupérables après la montée des eaux. Parfois même, les vies humaines sont en danger. « Nous sommes des esclaves de l’eau » affirme Alain, jeune « call-boxer ». La Communauté Urbaine de Douala (Cud) alertée de la situation a pris la décision de démolir les infrastructures qui ne respectent pas les normes et limites prévues lors de l’élaboration du plan de ce quartier. Entre autres, les maisons devraient être construites à 15 voire 20m des drains. « On nous a dit que nous avons deux mois pour partir. Il n’y a pas de problème, s’ils cassent pour ensuite arranger. Mais ils ne nous ont pas trouvé un endroit où on peut habiter où moment où ils seront en pleine casse », s’inquiète de son côté Félicitée, étudiante.

Pour le moment la Cud s’est limitée au marquage des croix sur les maisons concernées . « En réalité ce problème est causé par certaines personnes ayant volontairement transgressé le contrat de vente en bâtissant au delà des limites prévues », tente d’expliquer M. Tongo, chef du quartier. Par ailleurs, lors d’une réunion de la Plate-forme de lutte contre le désordre urbain et la protection civile dans la ville de Douala, le sous-préfet de Douala 5, Jean-Marie Tchakui, a souhaité une intervention « urgente » dans cette zone où les inondations ont déjà causé de nombreux dégâts matériels et des blessés. En attendant les destructions, les « Sud Africains » passeront encore des nuits blanches à craindre la montée des eaux à chaque pluie, comme « les naufragés du Titanic ».



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