Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

Boko Haram et rentrée scolaire, des inquiétudes à lever

En dehors des prises d'otages, des tueries et des destructions des maisons et des biens, les adeptes de cette association terroriste s'attaquent aux écoles qu'ils incendient.


Comment faire pour que la prochaine rentrée scolaire soit possible et effective dans les zones affectées par les attaques de la secte Boko Haram ? Comment faire tourner une économie régionale avec la fermeture tous azimuts des frontières avec le Nigeria pour cause d'Ebola ? Ces deux questions ont été au centre d'une réunion de crise convoquée récemment par le Gouverneur de la Région de l'Extrême-Nord. A une semaine de la rentrée scolaire 2014/2015, de sérieuses appréhensions animent les autorités administratives, les responsables éducatifs, les parents et les élèves des trois départements du Mayo-Tsanaga, du Mayo-Sava et du Logone et Chari. Depuis que la secte islamiste Boko Haram a décidé d'exporter ses attaques sur le territoire camerounais, les localités de ces trois unités administratives de la région sont la cible permanente des membres de cette nébuleuse. En dehors des prises d'otages, des tueries et des destructions des maisons et des biens, les adeptes de cette association terroriste s'attaquent aux écoles qu'ils incendient. Dans plusieurs localités camerounaises frontalières au Nigeria, la secte que dirige Aboubakar Shekau a recruté beaucoup d'adeptes notamment dans les milieux jeunes.  Dans la localité de Goshi (Mayo-Tsanaga), l'école publique a été incendiée par les assaillants lors de l'attaque survenue le 08 juin 2014. A Bargaram, dans l'arrondissement de Hile-Alifa (Logone et Chari), l'école publique n'a pas échappé à la sauvagerie des insurgés. A Kolofata où la secte y a laissé un bilan lourd le 27 juillet dernier, l'école publique groupe 2 a été vandalisée. Tout récemment, les membres de la secte ont mis le feu sur l'école publique de Greya, dans le département du Mayo-Sava lors de leur assaut punitif dans cette localité. Les fournitures scolaires et le paquet minimum offerts par l'Unicef ont été tout simplement réduits en cendres. Dans la plupart des zones visitées, la population vit dans une psychose.  Du coup l'incertitude plane sur la reprise des activités scolaires et pédagogiques.  Pour le Gouverneur Midjiyawa Bakari, il faut sauver l'école dans ces zones. Mais comment ?  Le préfet du Logone et Chari, Albert Mekondane Obounou, recommande « une militarisation du Logone et Chari surtout dans l'ouest de ce département ». Les responsables locaux du Minesec et du Minedub préconisent la sécurisation des établissements, le convoyage des enseignants, le regroupement de certains établissements et la délocalisation de certains d'entre eux.

Il est question également de réhabiliter les écoles sinistrées et de mener une campagne de sensibiliser pour rassurer la communautaire éducative des zones affectées par les attaques de la secte.

La psychose que vit la population de la région relativement aux incursions et aux attaques de la secte Boko Haram est amplifiée par la peur de contamination de la fièvre Ebola qui sévit au Nigeria voisin. Le Gouverneur a instruit une application stricte de la décision du gouvernement camerounais de fermeture tous azimuts des frontières avec la république fédérale du Nigeria. Pour Midjiyawa Bakari les pertes sèches que provoque cette fermeture au niveau des échanges commerciaux (douanes) sont nettement moins importantes que les conséquences de la propagation de ce virus sur notre territoire.

Il a prescrit aux responsables de la santé de la région de sensibiliser les populations sur les causes de contamination, les symptômes de la maladie et surtout sur les mesures préventives. L'on apprend que dans la région, deux personnes ayant séjourné en Afrique de l'Ouest ont été mises sous observation. Des numéros verts ont été mis à la disposition des populations et un centre d'accueil a été créé à l'hôpital régional de Maroua pour informer et recevoir les cas suspects.

Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière