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Dossier de la Rédaction

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Lesotho : chacun à sa place

Depuis quelques jours, le petit royaume du Lesotho est dans une situation institutionnelle des plus confuses. Des militaires ont pris le contrôle du pays.  En somme, ils ont renversé le gouvernement que dirigeait jusqu’ici, le Premier ministre, Thomas Thabane.  Mais la Grande muette se défend d’avoir fait un coup d’Etat. Les militaires disent avoir agi dans le but d’empêcher la police nationale d’armer des partis politiques locaux. Pour le grand voisin sud-africain, il s’agit bel et bien d’un coup d’Etat. Et le gouvernement de Pretoria s’est voulu clair : il ne concèdera aucun changement non-constitutionnel de gouvernement, conformément à la doctrine de l’Union africaine.

Jusqu’ici, à Maseru c’est encore la grande confusion. Le pays retient son souffle et le Premier ministre s’est enfui en Afrique du sud, d’où il ne cesse d’accuser les militaires de l’avoir renversé. « C’est un coup d’État militaire qui a eu lieu. Les militaires ont agi en dehors des instructions de leur commandant en chef, c’est-à-dire moi-même. Ce genre d’événement ne devrait plus arriver de nos jours », claironne, Thomas Thabane. Mais comment en est–ton arrivé là ? Une chose est certaine, le Lesotho est régulièrement secoué par des crises politiques. La dernière remonte d’ailleurs à juin 2014 et a failli faire voler en éclats la coalition qui dirige actuellement le pays. Davantage, les rapports entre le roi Letsie III et les différents gouvernements élus ne sont pas toujours sereins.

Pour autant, les militaires devraient bien savoir que s’il est légitime qu’ils s’inquiètent de la stabilité de leur pays,  se poser en justiciers n’est pas la solution. En tout cas, le grand voisin sud-africain s’enquiert de la situation. Il y a intérêt. Car, une partie de l’eau distribuée sur son territoire est fournie par le Lesotho. Par ailleurs, toute instabilité au Lesotho peut susciter des mouvements massifs de population vers l’Afrique du Sud qui n’en a pas forcément besoin. Dans de telles conditions, les militaires du Lesotho doivent rester dans les casernes et laisser les politiciens dans leur arène. Une autre démarche ne peut que prolonger la confusion dans le pays. La désapprobation et les représailles leur pendent au nez.

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