Le ministre de la Santé publique l’a annoncé vendredi dernier, au cours d’un point de presse.
« Nous rappelons qu’à ce jour, aucun cas de la maladie à virus Ebola n’a été enregistré au Cameroun », a réaffirmé le ministre de la Santé publique (Minsanté), André Mama Fouda vendredi dernier.
C’était à l’occasion d’une communication donnée dans la salle de conférence de son département ministériel. Face à la presse, le Minsanté a annoncé que le gouvernement a déjà pris d’importantes mesures de riposte contre l’épidémie afin qu’elle ne s’incruste pas dans le territoire. A cet effet, « sur très haute instruction du chef de l’Etat, 630 millions de F sont mobilisés pour soutenir le plan national de riposte contre la fièvre à virus Ebola. Une maladie très grave, contagieuse et qui tue rapidement », a-t-il précisé. Afin de tenir de manière concrète cette maladie hors du pays, le Minsanté sollicite l’implication de tous et de chacun afin de maintenir le pays dans cette situation.
Selon André Mama Fouda, cette implication passe par le respect strict des dispositions suivantes : « Signaler au personnel de santé, si vous avez séjourné récemment dans un pays en épidémie, en vue de toute assistance nécessaire, limiter les accolades et les embrassades, se laver régulièrement les mains à l’eau propre et au savon, éviter le contact, le dépeçage et la consommation de la viande de brousse, particulièrement les singes, les chimpanzés, les gorilles, les antilopes et les chauves-souris ». Le Minsanté a aussi recommandé d’appeler rapidement le personnel de santé pour tout cas de fièvre accompagnée de mal de tête, de fatigue intense, de douleurs musculaires, de mal de gorge, de vomissements, de diarrhée ou d’hémorragie (saignement du nez, des yeux, de la bouche, etc.) et éviter tout contact avec les sécrétions.
André Mama Fouda a également précisé qu’il faut attendre l’arrivée du personnel de santé, seul habilité à nettoyer les vomissements et autres secrétions, à désinfecter les habits et à transporter la personne suspectée. En cas de décès, éviter les rites et autopsies traditionnelles sur le corps du défunt et confier urgemment l’enterrement au service d’hygiène de la mairie et en aucun cas, ne pas substituer au personnel de santé ou au service d’hygiène. Il a conclu que ces dispositions peuvent paraître contraignantes, mais c’est à ce prix que chacun peut se protéger, protéger sa famille et protéger le Cameroun contre la maladie à virus Ebola.
