L’armée somalienne et l’AMISOM passent à l’offensive.Les rebelles shebab ont commis tellement d’exactions ces dernières semaines, qu’ils croyaient échapper à tout contrôle. Dimanche dernier, ils ont lancé un assaut contre le quartier général et une prison des services de renseignement somaliens dans le centre de la capitale Mogadiscio. Auparavant, en février et juillet derniers, ils ont attaqué le parlement et la présidence somalienne selon le mode opératoire consistant à s’introduire dans les bâtiments à l’aide d’engins bourrés d’explosifs puis se faire exploser. Du reste, les insurgés ne font guère mystère de leur volonté de paralyser le gouvernement somalien et d’exterminer tous les parlementaires du pays.
L’attaque rebelle de dimanche dernier n’est, en réalité, qu’un soubresaut contre l’offensive de l’armée somalienne et des forces de l’Union africaine en Somalie (AMISOM) lancée vendredi. Baptisée Opération « Océan indien », la nouvelle offensive a permis de reconquérir la localité de Bulomarer, un des bastions des shebab située dans le sud du pays. Cette offensive est si bien menée que les troupes loyalistes n’ont pas eu de difficultés particulières pour mettre fin à la récente attaque des shebab en éliminant sept assaillants. L’opération « Océan indien » confirme le retour en scène des troupes de l’armée somalienne et de l’AMISOM à travers une série de villes reconquises aux mains des insurgés. Le gouvernement somalien constate le recul des troupes ennemies face à l’avancée de l’armée nationale et de l’AMISOM et se lance de nouveaux défis. C’est donc à juste titre que les troupes loyalistes et l’AMISOM n’entendent pas s’arrêter en si bon chemin. L’objectif étant de mettre les shebab hors d’état de nuire. La prochaine expédition vise outre d’autres localités du sud du pays, le port de Barawe. Ce port est considéré comme le dernier bassin encore aux mains des rebelles d’où ils exportent le charbon qui est crucial pour leurs finances.