« Les questions de paix et de sécurité dans le pays ne peuvent pas être réduites à une formation politique ou à une obédience religieuse. Tout le monde est concerné par les actions à mener pour que le Cameroun garde la sérénité et la stabilité qu’on lui connaît », a lancé mardi dernier Mefiro Oumarou, ministre délégué auprès du ministre des Transports, par ailleurs chef de la délégation du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) dans le Noun. C’était au cours d’une réunion préparatoire à une descente sur le terrain, en vue de sensibiliser les populations de ce département sur le phénomène Boko Haram, contre lequel le pays est actuellement en guerre.

Ce qu’il faut comprendre de cette déclaration, a expliqué Mefiro Oumarou, c’est qu’il n’est plus question d’organiser des meetings adressés aux seuls militants et sympathisants du RDPC, dans la mesure où c’est le pays tout entier qui est menacé. « Sur consigne du Comité central, nous allons nous lancer dans le porte-à-porte sans distinction aucune, avec pour mot d’ordre aux populations de ce vaste département, vigilance, parfaite collaboration avec les autorités administratives et les forces de maintien de l’ordre, sursaut patriotique », a martelé le ministre aux nombreuses élites qui ont répondu à son appel à Yaoundé. Mefiro Oumarou a également affirmé au cours de cette rencontre préparatoire que des mesures ont été prises pour sécuriser l’arrondissement de Magba, frontalier de la région de l’Adamaoua, qui pourrait être une autre porte d’entrée des terroristes dans le pays.

Cette campagne de sensibilisation de proximité qui commence aussitôt qu’une élite se retrouve dans son fief, sera également couplée à un soutien aux familles des soldats tombés aux fronts.