Selon le gouverneur qui était face à la presse mercredi à Yaoundé, le marché sera approvisionné dès la semaine prochaine.
La rareté des pièces et des petites coupures sur le marché, on en est informé à la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC). « J’ai eu connaissance de cette doléance de la part des populations », a déclaré hier, Lucas Abaga Nchama,
le gouverneur de cette institution, dans le cadre d’un échange avec les médias au siège de la banque. Mais, la situation devrait revenir à la normale très bientôt, à en croire le gouverneur. « La gestion du stock des billets se déroule dans de bonnes conditions. Il y a assez de billets au Cameroun. J’ai donné l’ordre aux différents responsables d’émettre des billets », a-t-il avancé en réponse à une question posée sur le sujet.
Toutefois, d’après les explications du gouverneur de la BEAC, il faudrait aussi mettre au compte de la situation vécue actuellement, « certains comportements sociologiques ou psychologiques qui n’ont rien à voir avec la banque centrale». En effet, ajoute-t-il, « dans certains pays, on refuse les pièces de 500 F, dans d’autres encore, certains opérateurs refusent des billets qui devraient circuler ». S’il est vrai comme l’a affirmé le gouverneur que la BEAC dispose actuellement d’un stock suffisant de pièces, il a reconnu dans le même temps qu’il est resté un certain moment à Bangui, mais est déjà revenu. « Pour les petites coupures de billets, il ne devrait pas y avoir de problèmes parce qu’à partir de la semaine prochaine, le marché sera approvisionné », ajoute Lucas Abaga Nchama. Et de conclure sur le sujet : « l’émission d’un billet donne lieu à un amortissement et impacte le compte d’exploitation de la banque. Tant qu’un billet n’a pas été déclaré démonétisé ou irrecevable, il peut circuler valablement. Il ne faut pas que les comportements que nous vivons impactent négativement l’émission des billets de la Banque centrale. »
Aujourd’hui, la sous-région Afrique centrale tient à préserver son économie de tous risques pouvant lui être préjudiciables. Tout en tirant les leçons de la crise financière de 2008, elle a décidé d’adopter une nouvelle approche. La régulation, telle qu’elle se fera dans le cadre du Comité de stabilité financière d’Afrique centrale (CSF-AC) créé en 2012 et dont la réunion inaugurale s’est tenue hier à Yaoundé va permettre de mieux prévenir les risques. On part d’une situation où les secteurs susceptibles d’impacter négativement l’économie réelle étaient traités de manière indépendante pour une approche dite « macro-prudentielle ». Désormais, ces secteurs seront pris dans leur ensemble. Une approche jugée « positive » qui devrait permettre de mieux prévenir les risques. Le règlement intérieur, les modes de financement et le plan d’action 2014/2015 seront validés dans la deuxième quinzaine de novembre, le temps pour les experts des différentes institutions composant le Comité de s’en imprégner.
