Issus des régions du Centre, de l’Est et du Sud, ils sont formés depuis mercredi à Yaoundé à la lutte et la prise en charge des éventuels cas.
Contre la fièvre hémorragique Ebola, le gouvernement ne lâche pas prise.
L’objectif visé est de contrer ce redoutable virus hors de nos frontières et si jamais il arrivait à les franchir, qu’il trouve des personnels de santé armés. C’est la raison de la session de formation organisée mercredi à l’Hôpital central de Yaoundé, par le ministère de la Santé publique et ses partenaires. Notamment, le Programme de formation en épidémiologie de terrain et laboratoire d’Afrique centrale. Personnels ciblés pour cette phase, ceux des régions du Centre, de l’Est et du Sud. Une soixantaine de praticiens au total.
Et avant même que les choses sérieuses ne démarrent, beaucoup ont relevé l’importance d’un tel programme. « Nous en avons besoin. Au niveau de l’aéroport de Yaoundé-Nsimalen, des collaborateurs et surtout des voyageurs nous posent trop de questions. Le matériel est déjà arrivé. Donc, il faut qu’on maîtrise tous les contours de la maladie et le port des équipements de protection », affirme Jean Pierre Makasso, infirmier principal au poste de santé de l’aéroport de Yaoundé-Nsimalen. Pour Dr Eric Theutchoua, de l’Hôpital régional d’Ebolowa (Sud), la formation arrive aussi à point nommé. Il explique : « Jusqu’à présent, nous n’avons que des connaissances globales. Au terme de cette formation, nous espérons en savoir plus, pour mieux barrer la route à ce virus».
C’est l’objectif visé par le Minsanté. La formation de deux jours prévoit d’ailleurs en dehors des tests de niveau organisés à l’ouverture et à la clôture, renforcer leurs capacités sur les signes cliniques d’Ebola, le diagnostic, la transmission, l’installation des zones d’isolements ou sur leur protection individuelle. En ouvrant ces assises au nom du Minsanté, Dr Thérèse Nkoa, délégué régional de la Santé publique du Centre les a invités à prêter une attention particulière à tous les enseignements qui leur seront prodigués. Aux formateurs, elle a indiqué : « Je vous exhorte à donner le maximum de vous-même, pour assurer la transmission des connaissances. » La finalité d’après le délégué régional est que les participants aient des capacités pour pouvoir informer les populations, prendre en charge des éventuels cas, mais aussi les moyens pour barrer la voie à l’entrée du virus au Cameroun. Aucun cas n’a encore été notifié dans le pays à ce jour, mais le risque d’importation de la maladie est réel d’après le Dr Thérèse Nkoa.
