La pré-évaluation des programmes en vue de leur démarrage à la faculté des Sciences s’est tenue mercredi à Yaoundé.
Les diplômés en matières scientifiques (sciences de la terre, physique, chimie etc.) pourront désormais s’inscrire en cycle Master aux métiers miniers (mines, pétrole et métallurgie) d’ici la fin de l’année, à la Faculté des sciences de l’Université de Yaoundé I (UYI). Et les parents ne débourseront plus 40 millions de F par an pour payer ces mêmes études en cycle licence dans ce domaine à l’étranger. « Le programme va commencer en octobre avec le soutien de la Banque mondiale et un marché est passé pour le recrutement de trois experts pour un montant de 45 millions de F (90 000 dollars) », a déclaré Fux Calistus Gentry, chef de mission de ce programme. Une séance de travail s’est tenue hier à Yaoundé, à cet effet, sur le thème : « Pré-validation des programmes en vue du démarrage du programme de Master (Centre d’excellence) en mines, pétrole et métallurgie ». « Le programme que nous sommes en train de mettre en place doit être perçu comme une avance à l’émergence de l’industrie minière au Cameroun. L’objectif est de préparer les jeunes Camerounais à prendre en main l’essor de cette industrie », a ajouté Fux Calistus Gentry.
Pour Paul Bilong, doyen de la faculté des sciences à l’UYI, c’est une approche participative entre experts du secteur et ceux de l’UYI afin de concevoir des programmes professionnels. « Avant, ce sont les enseignants qui s’asseyaient tout seuls, les concevaient et les qualifiaient de professionnels. Maintenant, c’est aux professionnels de concevoir les contenus de formation afin qu’ils puissent utiliser les produits à la fin de leur formation », a-t-il expliqué. Ainsi donc, ces étudiants vont travailler dans les secteurs minier et pétrolier à l’échelle nationale et internationale.
La conception et la définition des programmes seront faites par les sociétés minières et validées par l’UYI. « Ce programme est entièrement financé par le secteur privé et nous sommes là pour définir les modalités de scolarité. Nous avons fait appel aux sociétés pétrolières qui prendront part à la construction du bâtiment et des laboratoires. On commence par un centre d’excellence et on pensera plus tard à le transformer en un institut africain des mines, pétrole et métallurgie. Seront admis dans ce centre les détenteurs de licence en sciences de la terre, géologie, physique, chimie, etc. ou tout autre diplôme équivalent. « Les prix seront raisonnables », a rassuré Fuh Calistus Gentry.
