Le procureur général a requis cette peine mardi contre l’ex-officier.
Le ministère public n’a pas fait de détails dans le procès du Colonel Marcel Ntsourou. Ce dernier est jugé depuis deux mois pour rébellion et atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat.
Le ministère public a requis, mardi dernier, une peine de travaux forcés à perpétuité pour l’ancien numéro 2 des services de sécurité congolais. D’après le procureur, ce qui s’est passé le 16 décembre 2013 au domicile de Marcel Ntsourou était inadmissible. L’ex-officier ainsi qu’une centaine de ses affidés ont choisi de se rebeller contre une opération de police. Davantage, le fait qu’il ait eu de violents combats pendant au moins cinq heures de temps, atteste d’un acte prémédité. L’accusé aurait d’après le procureur organisé, entraîné et armé des hommes pour la conquête du pouvoir. Il a maintenu autour de lui, des déserteurs de la force publique et constitué une milice. Cette entreprise désespérée a finalement coûté la vie à 32 Congolais.
Le ministère public s’est également montré sévère à l’égard d’autres accusés. Il a requis des peines allant de cinq ans de réclusion à 30 ans de travaux forcés contre certains d’entre eux. Mais en ce qui concerne l’épouse de Marcel Ntsourou et la vingtaine d’officiers qui sont également poursuivis dans ce procès, le ministère public a laissé tout loisir à la Cour de décider de leur sort. En dépit du sévère réquisitoire du ministère public, la défense est apparue très sereine. Au moment où nous mettions sous presse, la parole était à la défense de Marcel Ntsourou et ses coaccusés. Mais en début de semaine, les avocats de l’ex-colonel étaient particulièrement optimistes sur l’issue du procès. « Il n’y a rien dans ce dossier. Nous allons dépiécer les infractions de manière scientifique». Leurs plaidoiries ont-elles été convaincantes ? On le saura bien assez vite. Ce procès criminel est le plus important qu’ait jamais connu le Congo en termes de nombre d’accusés et d’infractions.