Au pays, l’initiative est bien accueillie par la classe politique, mais l’opposition en exil n’est pas du même avis. 

A l’invitation du président de la République, les Equato-guinéens se retrouveront en novembre prochain pour participer au «dialogue national». «Unissons-nous pour défendre et sauver notre pays, la Guinée équatoriale, des plans et des machinations de nos ennemis et du plan diabolique archi-connu des prédateurs internationaux», a-t-il déclaré le 30 août dernier à Bata.

Au sein de la classe politique équato-guinéenne, autant cette sortie du président Obiang Nguema rencontre l’assentiment des uns, autant elle est rejetée par les autres. D’après Alfredo Mitogo Mitogo de l'Union populaire (UP), «ce n'est pas nouveau. C'est le président qui a toujours commencé tous ces processus et celui-là permettra de faire connaître à ces Équato-guinéens l'action politique que nous réalisons ici.» Francisco Mba Olo Bahamonde de l'Alliance démocratique progressiste (ADP), estime que «le fait de pouvoir parler entre nous serait très bien. Car la Guinée équatoriale est un pays pluri-ethnique, avec des opinions diverses, des désaccords et un consensus doit exister».

A l’opposé, la Coalition d’opposition pour la restauration d’un Etat démocratique (CORED), un rassemblement de 13 partis politiques et d’associations créé en septembre 2013 et vivant en exil, invite le président de la République à quitter le pouvoir. «Nous appelons à la démission d’Obiang pour permettre la mise en place d’un processus de transition à l’issue duquel seront organisées des élections démocratiques, libres et transparentes», déclare Raimundo Ela Nsang, secrétaire exécutif de ladite coalition.