Chaque fois qu’une atteinte est portée à l’unité nationale, à l’intégrité du territoire national, à la souveraineté de l’Etat et/ou aux institutions républicaines, les Camerounais des dix régions du pays et même de la diaspora font front commun face à l’adversité. On l’a constaté il y a quelques années lors de l’affaire Bakassi. On salue cette forte mobilisation depuis que la partie septentrionale du pays est confrontée aux attaques à répétition de la secte islamiste Boko Haram d’origine étrangère. Seulement ces derniers jours, des voix se sont élevées ici et là tendant à faire croire que la menace est non seulement exogène mais aussi endogène.
Au cours d’un point de presse qu’il a donné, vendredi dernier à Yaoundé, le ministre de la Communication a éclairé l’opinion publique nationale et internationale sur la question. Au nom du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary, a déclaré qu’ « il n’existe pas de Boko Haram camerounais. » et que « les attaques contre le Cameroun sont bel et bien le fait d’assaillants venus de l’extérieur, qui ont vite fait de retraverser la frontière après la commission de leurs méfaits. » En conséquence, l’heure n’est pas à la dispersion des énergies, mais à l’union sacrée des Camerounais de toutes les tendances, de toutes les conditions autour du chef de l’Etat, chef des Armées, Paul Biya, pour vaincre Boko Haram. Cet ennemi commun à qui le président de la République a publiquement déclaré la guerre le 17 mai dernier à Paris, à l’occasion du Sommet sur la sécurité au Nigéria.
Cette déclaration de guerre avait d’autant plus été saluée par les Camerounais et la communauté internationale que les exactions meurtrières de la nébuleuse terroriste mettent constamment en péril la paix et la sécurité qui constituent le socle de toute véritable politique de progrès et de développement social. Pour bien comprendre le sens de cette déclaration de guerre, il convient de se rappeler que le mandat présidentiel en cours est placé sous le signe des Grandes Réalisations. Et en prêtant serment devant la représentation nationale le 03 novembre 2011, le chef de l’Etat avait engagé ses compatriotes à relever ce défi en ces termes : « Tous ensemble, Camerounais des villes et villages, de l’intérieur et de l’extérieur, sans discrimination de quelque nature que ce soit, nous pouvons, mieux nous devons résolument transformer le Cameroun en un chantier de l’émergence, c’est-à-dire en un pays qui crée des richesses et les redistribue de manière équitable, en un pays qui offre à tous des opportunités égales d’épanouissement, en un pays à la croissance économique forte et durable, en un pays à la sécurité alimentaire renforcée, bref en un pays du bonheur de tous et de chacun. »
Ce chantier de l’émergence est bel et bien en marche. En témoigne la construction ici et là de barrages hydro-électriques, de routes et autoroutes, d’adductions d’eau potable, d’hôpitaux, d’universités, de lycées et collèges. Cet ambitieux programme ne pourra se poursuivre et faire du Cameroun un pays émergent à l’horizon 2035 que si la paix et la sécurité y règnent. Les valeurs si chères aux Camerounais étant mises à mal par la secte Boko Haram, il est du devoir de tous les fils et filles du triangle national de se serrer les coudes pour vaincre l’ennemi commun qui essaie de les distraire par une insidieuse diversion et de les éloigner du seul combat qui vaille, à savoir la lutte pour l’émergence.