Le coach a pris le bon risque en titularisant d’entrée les jeunes Ondoua, Guihoata et Njie.

Le pari était fou. Insensé même, diront certains. Mais quand on a déjà tout perdu, quel risque y a-t-il à oser ? Voilà une question à laquelle Volker Finke peut très bien répondre. Le sélectionneur national du Cameroun a frappé un grand coup avec son Onze entrant face à la RDC sous le signe de la prise de risque pour cette équipe new look. Trois joueurs opéraient, samedi à Lubumbashi, leur première sortie sous les couleurs nationales. Le gardien Joseph Fabrice Ondoua Ebogo avait la lourde tâche de garder inviolée sa cage. Mission réussie pour le sociétaire du FC Barcelone, qui s’est comporté en véritable patron dans son secteur. Il y a bien eu quelques relances approximatives et il a largement profité de la maladresse des attaquants congolais. Mais reconnaissons à Fabrice Ondoua son assurance et quelques sauvetages, notamment dans les dix dernières minutes. On l’a également vu communiquer avec ses défenseurs, n’hésitant pas à leur crier dessus ou à les replacer.

Sur le flanc droit, Jérôme Guihoata faisait également ses grands débuts là où certains auraient vu la titularisation de Cédric Djeugoué. Et le joueur de Valenciennes s’en est sorti comme un grand, dans la couverture de sa zone. Il faut noter que les deux buts camerounais sont partis de ce côté. Jérôme Guihoata a parfaitement assuré l’équilibre entre le jeu offensif et le repli défensif. Visiblement lessivé en fin de partie, il a logiquement été remplacé.

L’autre bleu, Clinton Njie, a également marqué les esprits. Marquer un but en sélection pour sa première titularisation n’est pas donnée à tout le monde. Quelque peu absent défensivement et par moments transparent, le joueur de l’Olympique lyonnais a su toutefois se montrer dangereux, affichant une belle entente avec le reste de l’attaque. Il faut aussi saluer son sang-froid sur l’ouverture du score.

A côté des petits nouveaux, il faut signaler la titularisation de revenants comme Oyongo Bitolo, qui a su saisir sa chance sur le flanc gauche, alors qu’il n’avait encore jamais eu l’occasion de s’illustrer chez les Lions. Georges Mandjeck était, pour sa part, à l’aise aux côtés de Enoh Eyong, même si certains de ses choix auraient pu être plus judicieux.